Festival international de contes “Yeleen” : Bobo-Dioulasso dans l’ambiance de la XIe édition
- Hassane Kouyaté
Après Ouagadougou, la fièvre du festival international de contes “Yeleen” a atteint la ville de Bobo-Dioulasso où elle prendra fin le jour de la Saint-Sylvestre. Une cérémonie a consacré, ce jeudi 27 décembre, le début de l’étape bobolaise de ce cadre de promotion de la tradition orale, la XIe édition du genre, à mettre à l’actif du centre régional des arts du récit et de littérature orale, “La Maison de la parole”.
“La tradition orale est une clé de voûte à préserver”. C’est fort de cette conviction que le président du festival international de contes “Yeleen”, Hassane Kouyaté et les siens ont créé cette manifestation en décembre 1997. Depuis lors ce festival, qui a pour objectif la promotion du conte, fait son petit bonhomme de chemin. Mais qu’est-ce qu’un conte ? C’est une composante de la tradition orale qui se décline en un récit fictif dont le contenu porte sur des événements imaginaires avec une vocation d’instruire de manière ludique.
Et c’est tout naturellement que des soirées de contes dans des quartiers populaires et des écoles, des animations musicales et des stages de percussions et contes meublent cette XIe édition du festival. Une cuvée qui a débuté dans la capitale burkinabè depuis le 17 décembre pour atteindre Bobo-Dioulasso où elle connaîtra son apothéose le 31 décembre prochain. Les 20 conteurs professionnels burkinabè que regroupe la présente édition de cet événement culturel, qui mobilise des festivaliers issus des quatre coins du monde, viennent ainsi à la conquête du public bobolais.
A la cérémonie d’ouverture, qui a marqué le top de départ de cette étape de Bobo-Dioulasso, il y avait une assistance non négligeable parmi laquelle on comptait bon nombre de personnalités de la région des Hauts-Bassins. Au rang de celles-ci le parrain et maire de Sya, Salia Sanou, le directeur régional de la Culture, du Tourisme et de la Communication des Hauts-Bassins, Adama Coulibaly et le secrétaire permanent de la Semaine nationale de la culture (SNC), Dansa Bitchibali.
L’édile de Bobo-Dioulasso et le SP de la SNC ont loué l’initiative du festival international de contes “Yeleen”. Le premier pense que la trouvaille de “la Maison de la parole” basée dans la ville “ participe de l’affirmation de nos valeurs culturelles et de notre identité ”. Quant au second, il a foi que “ ce festival annuel assure l’héritage de la tradition orale, de la civilisation de l’oralité ”, une civilisation bien propre au continent noir.
Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)
Sidwaya