« Tingré » de Georges Ouédraogo : Projecteur sur 40 ans de carrière musicale
Depuis le 21 décembre dernier, le 11è album du Gandaogo* national est sur le marché discographique. Intitulée « Tingré » (Souvenir en langue nationale mooré), cette œuvre reprend, avec une nouvelle orchestration et de nouveaux arrangements, 10 titres à succès de Georges Ouédraogo.
Parmi ces tubes : Mounafica, pougzinga, toog woodo… Avant d’autres activités d’envergure prévues dans le futur, l’artiste matérialise ainsi ses 40 ans de carrière dans le monde du show biz. C’est en effet autour des années 1965 et 1966 qu’il fait ses premiers pas comme percussionniste (tumba) au « Tiko Tiko Bar » de Ouagadougou. Par la suite, il va monnayer ses talents au « Volta Jazz » de Bobo-Dioulasso.
Georges Ouédraogo fait également parler de lui en Côte d’Ivoire. A travers ses prestations dans les groupes "Quartier Latin", le "Kiriroom" ou le "New System Pop". .. En même temps que la chanson et la tumba, il s’initie aussi à la batterie. Son art est vite détecté par feu le célèbre musicien Ivorien, Jimmy Hyacinthe. En 1973, à Munich en Allemagne, ils portent, avec Rato Venance, le groupe panafricain "Bozambo" sur les fonds baptismaux. Le Bozambo a imprimé durablement sa marque sur les scènes musicales autant en Europe qu’en Afrique.
Pour sa contribution à la musique, le Gandaogo national est fait Chevalier de l’ordre de mérite des Arts, Lettres et de la Communication. Agrafe Musique et danse. En 2000, Georges Ouédraogo est distingué par le Kundé du meilleur artiste burkinabè de tous les temps. Deux ans plus tard il est couronné du Kundé d’or. Les kundé sont la manifestation culturelle récompensant les meilleurs artistes de l’année au Burkina Faso.
Avec cet opus, Georges Ouédraogo espère aller à la conquête de la scène internationale. Il se dit toujours inspiré et prêt à donner le meilleur de lui-même pour le bonheur de ses mélomanes. « Je ne suis pas à cours d’imagination. Si j’ai tenu à reprendre ces titres, c’est pour répondre aux appels pressants de mes fans. Tant que je respire, je dois pouvoir chanter ». Foi de Georges Ouédraogo. La soixantaine bien sonnée !
Arsène Flavien Bationo
Email :bationoflavien@yahoo.fr
Lefaso.net
Gandaogo* : Intrépide en langue nationale mooré
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