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Signature de convention de financement “SOFITEX 17” à Paris : Confiance sans réserve du pool bancaire international

Publié le samedi 22 décembre 2007 à 08h03min

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En vue de financer la campagne 2007-2008 d’égrenage du coton et le coût des intrants agricoles, la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a procédé à la signature le 18 décembre dernier à Paris d’une convention de financement avec ses partenaires financiers. Récit d’une cérémonie sympathique, devenue un rituel annuel, au 159 boulevard Haussmann.

Ce 18 décembre 2007 a été un grand jour pour le leader des sociétés cotonnières du Burkina Faso, la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX). Grâce au concours précieux de ses partenaires financiers qui lui ont encore témoigné leur confiance sans réserve, la SOFITEX a obtenu un financement d’un montant d’environ 65 millions d’euros, soit l’équivalent de 42 milliards de francs CFA environ, comme la précédente convention. La signature de convention de financement dénommée “ SOFITEX 17 ” a eu lieu dans les locaux de l’Ambassade du Burkina Faso à Paris, Boulevard Haussmann, au cours d’une cérémonie qui a regroupé plusieurs parties, en présence d’une centaine d’invités, amis du Burkina Faso.

Il s’agit d’une part, du chargé d’affaires par intérim de l’Ambassade du Burkina Faso, le ministre conseiller Piabié Firmin Grégoire N’Do qui a prononcé le mot de bienvenue à l’adresse de l’assemblée.
D’autre part, on notait la présence du chef de file du pool bancaire international, Jean-François Lambert, du directeur général de la SOFITEX Célestin Tiendrébéogo, du chef de file du pool bancaire international, le Président directeur général de la Banque internationale du Burkina (BIB), Gaspard Ouédraogo et enfin les représentants des fournisseurs d’intrants agricoles. A pris part également à cette cérémonie parmi les nombreux invités, le Président de l’Association France-Burkina, M. Guy Penne.

L’allocution du chef de file du pool local, M. Gaspard Ouédraogo est lyrique et réaliste à la fois. Après avoir qualifié la signature de SOFITEX 17 “ a priori comme un rite, sinon une routine, tant nous sommes tous accoutumés les uns et les autres à ces retrouvailles annuelles attendues et célébrées en toute convivialité et dans la gaité, le PDG de la BIB a tout de suite souligné la gravité de la situation, la campagne 2006/2007 ayant été marquée selon lui “ des questionnements et des ruptures auxquelles il a fallu trouver dans l’urgence les solutions idoines, malgré le prix à payer ”. Il a cependant rassuré que les décisions difficiles mais combien salvatrices pour franchir la tempête et rebâtir la confiance ont été prises, et les nouveaux outils de gestion mis en place.

La contribution du pool bancaire local, faut-il le préciser, devrait intervenir dans les prochains jours.
La cérémonie de signature officielle est alors intervenue entre le directeur général de la SOFITEX, Célestin Tiendrebéogo et les responsables des sept banques du pool bancaire international présents. Il convient de préciser que la signature publique protocolaire, organisée dans la salle des fêtes au premier étage a été précédée une heure auparavant d’une cérémonie restreinte de paraphe des documents tenue dans la salle de réunion au 7ème étage de l’immeuble de l’Ambassade entre le directeur général de la SOFITEX et les membres du pool bancaire international.

Visiblement satisfait par l’acte de signature de cette 17ème convention de financement en faveur de sa société, le directeur général de la SOFITEX s’est cependant adressé à l’assistance avec la prudence que commande la situation.

Aussi a-t-il énuméré tout de suite les mesures prises qui lui paraissent opportunes pour améliorer la situation financière de la société : il s’agit de la recapitalisation qui fait passer le capital de la SOFITEX de 4,4 milliards à 38,628 milliards de Francs CFA, de la garantie de l’Etat auprès du pool bancaire national à hauteur de 44 milliards de Francs CFA, du fonds de lissage, des mesures d’économie interne, de l’installation de dispositifs plus performants de nettoyage de la fibre en usine.
En faveur du monde paysan, il a assuré que le mécanisme du fonds de lissage agira en faveur des producteurs de coton graine qui pourront percevoir un complément du prix d’achat du coton en fin de campagne. L’Etat a par ailleurs accepté de subventionner les intrants agricoles 2007/2008. Enfin le coton BT présenterait des perspectives intéressantes pour les producteurs de coton.

Clôturant la série des discours, le chef de file du pool bancaire international M. Jean François Lambert, responsable mondiale de l’activité financements structurés matières premières pour le groupe HSBC a rappelé que depuis neuf ans que son pool bancaire travaille avec la SOFITEX et le pool bancaire local, 2007 marque un tournant face aux contraintes extérieures qui restent fortes à son sens. Les signes forts sont pour lui la recapitalisation de la SOFITEX, la mise en place du fonds de lissage, les conditions vers un redressement de la filière même si le dollar, à son avis, reste faible.

Malgré les difficultés reconnaît-il, la SOFITEX garde sa réputation au point de voir l’arrivée de deux nouveaux partenaires, à savoir la BMC (Maroc) et la FIM Bank (Malte) et de bénéficier cette année d’une facilité de 65 millions d’Euros comme l’année dernière, alors même que la SOFITEX n’en demandait que 60 millions.

Malgré la passe difficile que connaît la filière coton africaine en général et burkinabè en particulier en raison notamment de la baisse du cours du coton sur le marché international, la SOFITEX bénéficie toujours de la confiance de ses partenaires financiers qui n’ont pas hésité à l’accompagner pour réussir la campagne 2007/2008.
Alors que la température, descendue en-dessous de zéro degré cette semaine dans la capitale française, glace les mains et les visages, les cœurs des dirigeants de la SOFITEX et des trois millions de Burkinabè qui vivent du coton, au contraire ont des motifs de ressentir une grande chaleur, tant la sollicitude des partenaires financiers est grande, eux qui consentent à les accompagner même en ces moments difficiles, faits d’incertitudes et de risques.

Jean-Paul KONSEIBO
Envoyé spécial à Paris


Ambiance d’une cérémonie riche en engagement, en sons et en couleurs

La cérémonie de signature de la Convention de financement “SOFITEX 17” le 18 décembre dernier s’est déroulée dans une ambiance fort sympathique dans la salle des fêtes de l’ambassade du Burkina Faso, au 159, boulevard Haussmann dans le 8ème Arrondissement de Paris.
Plus de cent invités parmi lesquels des Burkinabè expatriés, ont assisté à l’événement à côté des membres du pool bancaire international avec à leur tête M. Jean François Lambert, du Directeur général de la Société des Fibres Textiles (SOFITEX), M. Célestin Tiendrebéogo et du chef de file du pool bancaire local, M. Gaspard Ouédraogo, Président-Directeur général de Banque Internationale du Burkina (BIB).

Le groupe Bademba, un ensemble musical, créé en 2002 à Paris par Abdoulaye Traoré, a assuré l’animation de la cérémonie en lui conférant une ambiance burkinabè en plein cœur de Paris par les notes exotiques distillées avec doigtée. Un habitué des grands événements burkinabè, aussi bien au Burkina qu’à Paris, M. Guy Penne, le président de l’Association France-Burkina, a honoré de sa présence la cérémonie, cité en premier, dans l’ordre protocolaire selon la tradition africaine qui privilégie l’ancienneté d’âge.

La famille de la presse en de pareilles circonstances était représentée. A côté des Editions Sidwaya et de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), venues directement du pays la veille, la presse française et africaine officiant à Paris, ont couvert l’événement par des prises de vue, des interviews, et des comptes-rendus.
Tout s’est terminé dans une ambiance de retrouvailles et de fête africaine avec à l’appui, un cocktail consistant qui a tenu les invités jusqu’à tard dans l’après-midi.

Après la signature le 20 décembre 2006 de “ SOFITEX 15 ” et le 6 mars 2007 de “ SOFITEX 16”, “SOFITEX 17 ” d’un montant de 65 milliards de F CFA servira à financer la campagne d’égrenage et de commercialisation 2007/2008 ainsi que les intrants agricoles. Ce sont les producteurs qui seront satisfaits avec cette rentrée financière dans les caisses de la SOFITEX dont ils profiteront à coup sûr des retombées à la veille des fêtes de fin d’année.
La presse, premier, 4ème ou 6ème pouvoir ? A son arrivée au début de la cérémonie de signature de convention de financement de “ SOFITEX 17 ”, le PDG de la BIB et chef de file du pool bancaire local, M. Gaspard Ouédraogo, chapeau melon, manteau et écharpe vêtu, grand froid oblige, a plaisanté avec la presse en la qualifiant de premier pouvoir. Vrai ou faux ? Quand on sait que ce sont les finances qui font courir le monde de nos jours, notre avis personnel est que ce sont plutôt les banques et les banquiers qui sont sinon le premier pouvoir, du moins le quatrième.
La publicité étant généralement considérée comme le 5ème pouvoir, la presse serait alors le 6ème pouvoir si l’on tient absolument à une classification des sphères d’influence dans la société contemporaine. Enfin, c’est tout un débat !

Depuis la nomination de M. Filippe Savadogo au poste de ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication en juin dernier, c’est le ministre conseiller, M. Piabié Firmin Grégoire N’Do qui gère l’ambassade du Burkina Faso à Paris avec le titre de chargé d’affaires par intérim. Des noms ont été présentis pour le poste d’ambassadeur, mais rien ne se confirme jusqu’au moment où le conseil des ministres va statuer.
Pendant ce temps, le service consulaire délivre en grand nombre des visas et les vols en direction du Burkina sont surbookés. Vacances et soleil obligent.

Le secrétaire général du Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, M. Souleymane Ouédraogo a assisté à la cérémonie de signature de “ SOFITEX 17 ” le 18 décembre dernier. Précédemment conseiller culturel, à l’ambassade, avant sa nomination au poste de secrétaire général du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication au pays, il est arrivé la veille à Paris pour procéder à la passation de service avec sa remplaçante à ce poste, Mme Thiombiano.

Le nouvel attaché de presse à l’ambassade du Burkina Faso à Pari, M. Joseph Bonzi a pris service il y a deux semaines en remplacement de M. Cyriaque Paré, rentré au pays et qui s’apprête à retourner en France pour soutenir sa thèse de doctorat en communication. Comme tout nouvel arrivant, M. Bonzi est jusque-là confronté aux contraintes de l’installation, à savoir les abonnements aux services d’électricité, l’inscription des enfants à l’école, le transfert de salaire…etc.

L’ambassade du Burkina Faso a la réputation d’être la plus accueillante et la plus sympathique de toutes les ambassades africaines à Paris. N’est-ce pas le Burkina Faso en miniature en plein Paris ? En tout cas des confrères burkinabè installés dans l’Hexagone, des Camerounais, des Guinéens nous l’ont confié en toute sincérité : “ on a plaisir à y venir car on est accueilli à bras ouverts avec le sourire, la courtoisie et la simplicité ”. C’est sans doute la raison pour laquelle la cérémonie de signature de convention de SOFITEX 17 ” a pris l’allure d’une fête populaire africaine et la salle des fêtes de l’ambassade, pleine à craquer, a refusé du monde, tant l’affluence était grande. Les petits plats ayant été mis dans les grands, personne cependant n’a manqué de quoi se mettre sous la dent ; au contraire, on a même ramassé beaucoup de restes comme au temps des miracles.

Le Guinéen Lanciné Camara, présent à la cérémonie de signature de “SOFITEX 17” est plein d’admiration pour le Burkina en raison des performances qu’il réalise dans des conditions plus que difficiles. A la tête d’un magazine africain publié à Paris “Le Devoir Africain” et d’un mouvement pour une nouvelle vision africaine, il s’insurge contre l’exode “des jeunes africains qui viennent se noyer dans les eaux occidentales à la recherche d’on ne sait quel Eldorado” et appelle à une “Union africaine à la fois un repère et une utopie nécessaire pour que l’Afrique soit respectée dans le monde et qu’une solution soit apportée aux conflits entre Etats africains sans ingérence extérieure…”.

Le Mouvement pour une Nouvelle Union Africaine, dans une lettre adressée le 15 décembre dernier au Directeur général de l’UNESCO demande “une salle pour honorer la mémoire des Jeunes africains noyés culturellement, économiquement et absurdement dans les océans occidentaux”, du fait de la terreur économique et la mauvaise gouvernance qui font que les jeunes africains sont dégoûtés de la vie, du bonheur de s’épanouir, de l’honneur de travailler…pour construire un monde de paix, de progrès et de dignité”.

Jean-Paul KONSEIBO,
Envoyé spécial à Paris

Le pool bancaire international qui fait confiance à la SOFITEX :

- HSBC France (banque franco-anglaise)
- BHF Bank (banque allemande)
- DZ Bank (banque allemande)
- Natixis (banque française)
- Société Générale (banque française)
- FIM Bank (banque installée à Maltre)- BMCE (banque marocaine)

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