La production du sésame dans la commune rurale de Tansila est le fruit du partenariat entre l’OLAM-Burkina, l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) et l’Union départementale des producteurs de sésame de Tansila (UDPS- T). Dans le cadre de ce partenariat, l’OLAM -Burkina a fourni aux 28 groupements membres de l’Union départementale en question, 7,2 tonnes de semences de sésame et du matériel de production. Il leur a également apporté des appuis-conseils.
C’est l’ONG SNV qui a encadré techniquement l’UDPS-T. La prévision de production suite à cette collaboration tripartite était de 1800 tonnes de sésame. Mais les aléas climatiques de cette saison hivernale n’ont pas permis d’atteindre cette quantité. Ce sont près de 500 tonnes qui ont été produites cette campagne pour une valeur d’achat pouvant avoisiner les 150 millions FCFA.

Le représentant de OLAM-Burkina, Lacina Koné a remis au président de l’UDPS-T, Hassane Diallo un chèque de 150 millions pour l’achat de toute cette production. Il a laissé entendre que l’implication de sa société à soutenir l’accroissement de la production du sésame burkinabè à la base ne se limite pas à ce seul projet. Ainsi dans le cadre du sésame bio, un partenariat similaire entre l’OLAM-Burkina, la GTZ et l’ARFA est en cours de réalisation à Fada dans le Gourma.

Pour Lacina Koné, la production nationale de sésame au Burkina peut être aisément doublée si elle est suivie d’un accompagnement technique bien approprié, au niveau des producteurs.

Il a rassuré les producteurs que l’OLAM, “leader du sésame sur le marché mondial” ne manque jamais de débouchés quant à l’écoulement de cette production. Déjà, l’année dernière, OLAM-Burkina avait investi dans l’économie rurale plus de 5 milliards de francs CFA pour l’achat du sésame, plus de 3 milliards pour l’achat d’amandes de karité et 300 millions pour le bisap. La représentante de SNV, Léonie Kaboré a, quant à elle, rassuré les acteurs de la filière de son soutien qui se traduira désormais par un accompagnement dans le développement institutionnel et un renforcement organisationnel de cette filière. Il faut noter à ce sujet que la SNV appuyait techniquement la filière depuis 2002 à Tansila. Désormais donc, elle se contentera d’accompagner les producteurs dans leur organisation.

Toujours selon Mme Kaboré, cela est dû aux évolutions profondes qui ont eu lieu dans leur manière de travailler et dont les deux dimensions sont, d’une part, l’engagement dans une démarche dynamique et ambitieuse orientée sur la réalisation des objectifs d’impacts tels que l’accès au service de santé et l’augmentation des revenus de productions et emploi et, d’autre part, le recentrage des activités de la SNV sur quelques filières porteuses et à fort potentiel de lutte couvre la pauvreté.

Les techniciens de OLAM-Burkina ont donné des conseils pratiques aux producteurs de sésame pour réussir leur campagne. Une visite des produits commercialisés par la société a permis aux autorités locales et à la population de Tansila de mieux s’informer et de satisfaire leur curiosité. Enfin, il faut souligner que la commune rurale de Tansila est située à 55 kilomètres de Solenzo, chef- lieu de la province des Banwa.

Adaman DRABO

Sidwaya