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Crise Ivoirienne : Sortie terrain de M. Boureima Badini, représentant spécial du facilitateur

Publié le vendredi 14 décembre 2007 à 11h44min

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Dans le cadre de sa vaste tournée de prise de contact, le Représentant Spécial du facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien, Monsieur Boureima Badini a effectué dans la matinée du jeudi 6 décembre 2007, des visites de courtoisie aux différents responsables des structures et institutions impliquées dans le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire.

Toujours dans ce même cadre, il a reçu en audience dans l’après-midi, à son cabinet sis boulevard lagunaire au Plateau, Monsieur Robert Beugré MAMBE, Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI).
Le premier à recevoir le Représentant Spécial du Facilitateur, Monsieur Yua Koffi, président de la Commission Nationale de Supervision de l’Identification (CNSI) a fait une brève présentation de sa structure qui compte 2O commissaires, tous représentants des forces politiques signataires de l’accord de Linas-Marcoussis. Cette structure importante du processus de sortie de crise est représentée sur toute l’étendue du territoire par des structures locales avec pour coordonnateurs, les préfets (département) et sous-préfets (sous-préfecture).

La préoccupation de premier ordre de la CNSI, selon son président, est de pouvoir remplir honorablement sa mission de veille et de neutralité afin de parvenir à des élections transparentes et crédibles, ceci malgré les difficultés d’ordre existentiel sur le plan juridique et de moyens auxquels elle est confrontée. Tout en exprimant sa disponibilité à collaborer étroitement avec la CNSI, le Représentant Spécial du Facilitateur s’est dit optimiste quant à l’aboutissement heureux du processus de sortie de crise. Mais précise t-il, “il ne faut pas arriver aux élections l’arme au pied”.

Avec le Directeur Général de l’Institut National de la Statistique (INS), le Pr Meleu Mathias, il a surtout été question du fonctionnement et du rôle de l’institut dans le processus de sortie de crise notamment en ce qui concerne l’identification et la confection des listes électorales.
Les deux hommes ont aussi parlé des prérogatives des différentes structures impliquées dans le processus de sortie de crise à savoir : La société SAGEM, l’opérateur technique désignée pour l’identification et d’inscription sur les listes électorales, l’Institut National de la Statistiques (INS), la Commission Nationale de Supervision de l’Identification et du Conseil constitutionnel.

Pour les trois premiers cités plus haut, ils seront dotés d’un cadre normatif à travers un décret qui sera pris bientôt pour préciser le rôle de chaque structure. L’INS, chargé de l’informatisation de la liste électorale depuis 1985, prévoie pour les élections de 2008, environ 7 à 8 millions d’électeurs potentiels repartis sur 11.000 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire. Pour le directeur général de l’INS, le système biométrique pourra définitivement régler les problèmes de l’identification qui a pour base la liste électorale de 2.000 ceci dans la perspective de la confection d’une liste définitive et consensuelle.

Les échanges entre le Représentant Spécial du Facilitateur (RSF) et le président de la Commission Electorale Indépendante, Monsieur Robert Beugré MAMBE ont porté surtout sur l’installation des commissions électorales au niveau local sur l’ensemble du territoire et la représentativité des partis politiques et de l’administration au sein des démembrements de la CEI qui est composée, aussi bien au niveau national que local de 31 membres dont 22 à voix délibérative et 9 à voix consultative. Les deux hommes ont par ailleurs évoqué des questions relatives à l’état d’avancement du processus de sortie de crise, entre autres, le chronogramme contenu dans le troisième accord complémentaire de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO) et les responsabilités des parties prenantes au processus de sortie de crise. A la suite des responsables de structures rencontrés qui demandent tous l’aide et le soutien du Représentant Spécial du Facilitateur, Monsieur Badini a exprimé toute sa disponibilité à les accompagner dans leurs missions, tout en insistant sur l’impérieuse nécessité, pour les acteurs, d’instaurer entre eux la concertation et un dialogue franc et sincère pour sortir définitivement la Côte d’Ivoire de cette crise qui dure depuis 5 ans.

Il est à signaler que le Représentant Spécial du Facilitateur a également reçu les généraux Philippe Mangou, Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) ; Fernand Marcel Amoussou, commandant des forces de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et Clément Bolee, commandant des forces françaises Licorne.

Les entretiens ont porté sur les questions militaires et sécuritaires contenues dans l’Accord Politique de Ouagadougou (APO).

Service presse communication
du Représentant Spécial du Facilitateur

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