"Procédures d’endettement au Burkina Faso, normes relatives à la mise en œuvre des projets et difficultés enregistrées dans la gestion des projets". C’est autour de ces trois points que le ministre de l’Economie et du Développement (MEDEV), M. Seydou Bouda a bâti sa communication sur les principes cardinaux de gestion des projets. Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 10e anniversaire des "Engagements nationaux" pris par le chef de l’Etat le 02 Juin 1994. Elle vise à donner aux responsables de projets les outils nécessaires à l’exécution des programmes de développement.

D’entrée, le conférencier a rappelé l’existence d’un cadre règlementaire au Burkina Faso pour le financement des projets. Cependant, le ministre Bouda soulignera que les procédures applicables en matière d’endettement public ne sont pas toujours perçues ni comprises par tous les acteurs du développement. Ce qui a, selon le conférencier, provoqué une grande anarchie dans l’organisation et l’exécution des projets. Ces constats fondés sur "un manque d’impact des réalisations sur le terrain" ont amené le gouvernement à adopter en 1998 sept (7) décrets. "Ce cadre juridique entend responsabiliser les chefs de projets", a indiqué le ministre de l’Economie et du Développement.

D’autres normes axées sur "les documents de formulation des projets, les textes relatifs aux marchés publics et les conventions de financements" viennent mettre de l’ordre dans la gestion des projets. Le ministre Bouda a invité les responsables de projets à "inscrire leurs activités dans une programmation qui tienne compte du temps et de l’espace". Il a également insisté sur "la nécessité du suivi et de l’évaluation des programmes afin de ne pas naviguer à vue".

Le regard de l’Etat sur les projets

Pour le conférencier, de telles mesures permettront d’aplanir les difficultés constatées dans la gestion des projets. Celles-ci sont entre autres, la mauvaise conception de certains projets, la complexité et la diversité des procédures des partenaires, les lenteurs dans les attributions des marchés, le faible niveau de suivi de l’exécution des marchés publics...

En vue de bien contrôler la conduite des projets à travers le territoire national, le gouvernement a institué des assemblées régionales et une assemblée générale des chefs de projets. Trois mois avant ces assises, chaque responsable de projets doit fournir des états financiers et des rapports physiques. Les projets relatifs aux engagements nationaux sont à 90% financés par la République de Chine. Toutefois des difficultés subsistent dans le décaissement de la contre-partie nationale. "Les projets des "Engagements nationaux" ne sont pas exécutés par la Présidence du Faso. Ils sont initiés par les différents ministères", a clamé M. Alphonse Arzouma Ouédraogo, secrétaire permanent des "Engagements nationaux".

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Sidwaya