C’est à la place de la Nation à Ouagadougou qu’a eu lieu, le 3 décembre dernier, la cérémonie de lancement de la 10e édition des Journées de la commune burkinabè. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, en présence d’une foule nombreuse. Elle a aussi connu la présence des représentants d’associations de municipalités d’autres pays d’Afrique et d’Occident.

L’organisation des Journées de la commune burkinabè est une tradition, un événement majeur dans la vie de l’AMBF.

Placée sous le thème "Communalisation intégrale et coopération décentralisée", la 10e édition des Journées de la commune burkinabè se veut une grande fête de la décentralisation, consacrée à la faveur des dernières élections municipales. Pour la première fois donc, la manifestation connaît la participation des 302 communes rurales qui, à la faveur de la communalisation intégrale, ont adhéré à l’AMBF, portant ainsi le nombre des membres de l’association de 49 à 351.

Pour Simon Compaoré, maire de la commune de Ouagadougou et président de l’AMBF, " la communalisation intégrale du territoire du Burkina Faso qui marque l’achèvement de la pyramide institutionnelle constitue, incontestablement, un tournant historique au double plan de la démocratie locale et nationale, du développement local et national, pour l’avenir de notre pays". Pour Simon Compaoré, elle ouvre une ère nouvelle pour l’AMBF qui "suscite désormais l’espoir non seulement des 351 communes, mais également de leurs élus et citoyens".

Depuis plus d’une décennie, le Burkina Faso s’est résolument engagé dans un processus de décentralisation mené de façon progressive afin de lui donner toutes les chances de réussite : de 33 communes en 1995, l’on est passé à 49 en 2000 puis à 351 en 2006. Un chemin parcouru, non sans coup férir certes, mais sans nul doute des acquis notables parmi lesquels on note l’acquisition des équipements et infrastructures publiques communales, l’accroissement soutenu des ressources financières et fiscales de la plupart des communes urbaines, la création d’emplois permanents dans les communes, ainsi que l’existence d’une expertise locale, de jour en jour plus compétente, a soutenu le maire de Ouagadougou.

Mais, nombreux sont aussi les défis à relever. Ceux-ci se résument essentiellement à la promotion de la démocratie locale et du développement participatif à la base. L’organisation des Journées de la commune burkinabè répond donc au souci de l’AMBF, en tant que structure faîtière de l’ensemble des communes du Burkina, de donner l’opportunité aux acteurs majeurs du développement local (Etat, élus locaux, responsables de jumelage, partenaires techniques et financiers) de voir comment opérer une synergie d’action.

La cérémonie de lancement de cette 10e édition des Journées de la commune burkinabè a pris fin par un grand défilé qui a permis de découvrir toutes les communes existant sur le territoire burkinabè. Au cours de ce défilé, le public a été notamment ébloui par les grandes innovations réalisées par la commune de Ouagadougou sous la conduite de Simon Compaoré.

Notons enfin que ces journées se tiennent à la veille également des Assises de la coopération décentralisée franco-burkinabè, prévues les 6 et 7 décembre prochains à Ouagadougou.

Par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays