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Situation des militaires retraités : Le gouvernement propose 3000 postes d’emploi

Publié le mercredi 5 décembre 2007 à 11h10min

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Réunis le vendredi 30 novembre dernier à l’hémicycle, les députés ont débattu sur deux questions orales relatives, d’une part, à la politique gouvernementale en matière de construction de barrages et, d’autre part, à la situation des routes et autres ouvrages endommagés courant l’hivernage 2007. Mais avant, c’est le ministre Yéro Boly de la Défense qui a dû s’expliquer sur la situation des militaires retraités, suite à une question d’actualité, formulée par le député Bénéwendé Stanislas Sankara.

Avant d’en venir aux deux questions orales avec débats inscrites à l’ordre du jour, les députés ont d’abord entendu la question d’actualité posée par Bénéwendé Stanislas Sankara. Celui-ci a interpellé le ministre de la Défense sur le mécontentement exprimé depuis quelques semaines par les militaires retraités et ceux en voie de l’être. Au regard des "négociations qui piétinent", le député s’inquiète quant à la "panique" que cela peut susciter chez les citoyens, et soulève la question des droits des militaires retraités.

En réponse à cette préoccupation, le ministre de la Défense, Yéro Boly, a indiqué que son département n’était pas resté "insensible" depuis le déclenchement des mouvements. Un comité mis en place aurait rencontré les manifestants pour des pourparlers. Les militaires, a rappelé le ministre, revendiquent l’augmentation de 4 ans de l’âge de départ à la retraite ou, à défaut, une compensation financière pour chacun équivalant à 4 ans de salaire. Ces revendications n’ayant pas de base légale, selon Yéro Boly, le gouvernement a dû faire la ronde des ministères pour identifier environ 3 000 postes d’emploi à proposer aux militaires retraités. D’autre part, il leur aurait été fait la proposition d’aller à l’autoemploi avec une possibilité d’encadrement par des structures de l’Etat comme le Programme d’appui aux activités agro-sylvo-pastorales. Et cela signifierait, toujours selon le ministre Boly, qu’ils (les militaires retraités) pourraient, en groupe ou individuellement, être assistés par ce programme pour mener des activités du type agricole, pastoral ou de foresterie. Yéro Boly précise également que toutes les dispositions ont déjà été prises, de concert avec le ministère de la Fonction publique, pour la mise en oeuvre de ces dispositions, à travers notamment la signature des contrats d’emploi.

Après le ministre de la Défense, c’est son homologue en charge de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques qui a été interpellé par la représentation nationale. Le député Eulalie Yerbanga/Ouédraogo, auteur de la question orale, a cherché à en savoir plus sur les grandes lignes de la politique de construction de barrages et de retenues d’eau. En réponse, le ministre d’Etat Salif Diallo, a exposé à la représentation nationale le contexte de la création des barrages au Burkina, avant de présenter l’état des barrages réalisés à ce jour, et ceux en cours ou en projet de réalisation. On retient que le Burkina compte actuellement 1 455 barrages et assimilés, répertoriés sur l’ensemble du territoire. 57 ouvrages en mauvaise posture attendent d’être refaits et seulement 655 millions de francs seraient disponibles, selon le ministre, pour cela.

La deuxième question orale avec débats a été formulée par le député Bila Dipama du groupe parlementaire CDP. Il a voulu s’imprégner, auprès du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, de la politique gouvernementale en matière de construction, de contrôle, de suivi, d’entretien et de réfection des routes. Dans son exposé, le ministre Hippolyte Lingani a fait une présentation détaillée du réseau routier national, avant de décrire la stratégie de développement des infrastructures routières. Il a également éclairé la lanterne des députés réunis en plénière sur le suivi et le contrôle des travaux routiers.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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