Deux milliards et demi (2,5) de dollars US, c’est à peu près le montant que le Fonds mondial (global) a mis au profit des malades d’une centaine de pays pour le financement de deux cent vingt-sept programmes de santé. L’intervention de ce fonds mis par la communauté internationale comme un appui financier, permet aux pays bénéficiaires d’intensifier et d’accélérer les programmes nationaux de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme.

C’est pour aider ces pays à mieux comprendre les mécanismes du fonds et permettre également à ce dernier d’être à l’écoute des préoccupations des bénéficiaires que se tient à Ouagadougou la 3e réunion régionale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale. D’importants thèmes seront abordés au cours de cet atelier et porteront entre autres, sur les procédures du fonds mondial au niveau des pays, problèmes et solutions, les relations entre les différentes instances et l’ensemble des acteurs concernés. Des thématiques spécifiques telles que les aspects budgétaires, le suivi-évaluation, les aspects légaux et administratifs seront également à l’ordre du jour.

Selon El Hadj Sy, directeur partenariat opérationnel et appui aux pays, en deux ans d’existence, le Fonds mondial a eu à subventionner au moins une fois les pays bénéficiaires. Et la présente rencontre dit-il, vient à point nommé en ce sens qu’il se tient à un moment où le fonds est en pleine activité dans la mise en œuvre des programmes. Au total, 45 Etats africains ont conclu avec ce fonds des accords de subvention pour un montant d’environ 1,2 milliard de dollars américains, ce qui représente 60 % de l’ensemble des accords.

Ce qui fait d’ailleurs dire au ministre de la Santé, M. Bédouma Alain Yoda que cette initiative multi partenariale du fonds offre des possibilités pour faire face aux inégalités et à la pauvreté dans les pays les plus touchés par ces maladies endémiques (tuberculose, paludisme) qui préoccupent la majorité des populations. Pour le ministre Yoda, au Burkina Faso, l’intervention du fonds vise essentiellement la réduction de la morbidité et de la mortalité liées au VIH/Sida et au paludisme et les enjeux préoccupent aussi bien le gouvernement que les acteurs du terrain.

C’est pourquoi il a soutenu que cet atelier constitue pour l’ensemble des délégués, un cadre idéal de partage d’expériences de chacun face aux différents problèmes rencontrés çà et là dans la mise en œuvre du fonds. Il devrait permettre poursuit-il, à la fin des discussions, de dégager des réponses concrètes à même de promouvoir les bonnes pratiques pour une mise en œuvre judicieuse de cette expérience unique de lutte contre trois des principales maladies qui assaillent le monde d’aujourd’hui.

A. Verlaine KABORE
Sidwaya