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Contrôle douanier à Ouagadougou : Les motos sans plaques d’immatriculation saisies

Publié le vendredi 23 novembre 2007 à 10h05min

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La direction générale des douanes a fait un contrôle inopiné hier 22 novembre 2007, dans les rues de Ouagadougou pour saisir les motos sans plaques d’immatriculation. Et ce, pour contribuer à freiner la fraude qui gangrène le commerce des motos au Burkina Faso.

Comme cela est en passe de devenir une règle à chaque fin d’année, la direction de la douane de Ouagadougou en partenariat avec le Trésor public a effectué un contrôle pour saisir les mobylettes sans plaques d’immatriculation. La consigne de la sortie du 22 novembre 2007 à Ouagadougou était de saisir toutes motos sans plaques justifiant qu’elle a été dédouanée.

L’établissement de la carte grise pour la plaque d’immatriculation n’est pas une chose aisée. Il faut au moins deux semaines pour l’établir. Or, le contrôle ne prend pas en compte la date d’achat des mobylettes ni du délai d’établissement de la plaque par la loi. Une fille qui avait rendez-vous le 25 novembre 2007 pour retirer sa plaque d’immatriculation a été appréhendée et sa moto retirée.

Et comme l’a expliqué un douanier « en off », « nous sommes sorties pour arrêter les motos sans plaques. Nous constatons l’infraction et nous retirons la moto. Nous ne cherchons pas à connaître la date d’achat de la moto ». La sortie du 22 novembre ne s’est pas limitée au contrôle des motos du type JC, mais s’est étendue même aux Yamaha. Souleymane Bayoulou, chef de service de santé est venu acheter des produits. Bien qu’il soit sur une moto Yamaha-dame de service fond rouge immatriculée, il a été arrêté parce qu’il ne possédait pas sa « carte jaune ». « C’est un document que je ne connais pas. Je ne l’ai jamais vu. J’ai cru qu’avec mes papiers d’affectation, ils allaient me comprendre. Mes chefs avisés viendront dénouer la situation », a-t-il confié.

M. Romuald Combary quant à lui s’est plaint du comportement des douaniers. Après avoir franchi deux barrières de douane qui l’ont compris et l’ont laissé passer, sera épinglé devant la direction générale de la police où un douanier éteint son moteur. « Il aurait dû être poli en me laissant éteindre ma moto moi-même », dit-il. Cependant que certains usagers se plaignent du contrôle, d’autres l’acceptent et reconnaissent leur tort. Sékou Cheick Ouédraogo s’est confié en ces termes : « Je reconnais mon tort. Car j’ai eu largement le temps d’établir la carte grise et la plaque d’immatriculation et je ne l’ai pas fait. J’assume donc ». Les motos confisquées sont conduites au Camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) à Dassasgho. Là, les contrevenants sauront de quelle somme ils doivent s’acquitter pour entrer en possession de leurs engins. Ce sont les caisses de l’Etat qui en profiteront.

Jonathan YAMEOGO
(Stagiaire)


Bras de fer entre militaires et douaniers

Les douaniers chargés du contrôle des plaques d’immatriculation vers la Maison du peuple ont eu des sueurs froides. Après avoir arrêté un militaire et retiré sa moto, une équipe de militaires a fait une descente sur les lieux. Les douaniers refusant de remettre la moto, le ton est monté d’un cran entre les deux camps. Les militaires voulaient « manger du douanier ». Car, disent-ils, « les douaniers ont arrêté un sergent en tenue pour retirer sa moto qu’il a payée il y a une semaine ». Seule la médiation du directeur général des douanes sur les lieux a pu éviter une altercation.
J.Y

Sidwaya

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