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Indicateurs de développement en Afrique : Enfin une croissance rapide

Publié le jeudi 22 novembre 2007 à 12h42min

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Les économies africaines ont enfin, amorcé un nouveau virage vers une croissance plus rapide et plus soutenue, condition sine qua non de réduction de l’extrême pauvreté. C’est, du reste, ce qui ressort du rapport publié, hier mercredi 21 novembre 2007, par la Banque mondiale sur les indicateurs de développement en Afrique (ADI).

Depuis 1990, l’Afrique vit un nouveau phénomène marqué par une croissance rapide et soutenue de ses économies. Leur performance au cours de la dernière décennie a fait tombé les cycles d’effondrements enregistrés de 1975 à 1985 et les marasmes de la période suivante. C’est en substance ce qu’indique le rapport sur les indicateurs de développement en Afrique (ADI), publié hier mercredi 21 novembre 2007 à Ouagadougou par la Banque mondiale.Selon ce rapport, c’est la première fois en Afrique que les économies croissent au même rythme que le reste du monde.

En 2005 et en 2006, la croissance moyenne sur le continent a été de 5,4 %. "C’est la preuve que quelque chose est fait et est en train d’être fait sur le continent", a estimé Jorge Arbache, auteur du présent rapport et économiste en chef de la région Afrique de la Banque mondiale. Mieux, l’ADI estime qu’il est possible de répandre et de pérenniser à l’avenir, la croissance. Pour prolonger les bonnes périodes, le rapport propose d’accélérer la productivité et d’accroître l’investissement privé. Il faut améliorer le climat des affaires, les infrastructures, stimuler l’innovation et le renforcement des capacités institutionnelles. Cette embellie des économies africaines est à mettre au crédit des politiques économiques, de la stabilité relative et de la gestion macroéconomique. Elle est surtout la résultante d’une décennie d’accalmie. Et M. Arbache d’avertir que l’Afrique expérimente une croissance vulnérable en raison des facteurs exogènes (hausse des cours du pétrole).

Car, si elle avait évité les effondrements de ses politiques économiques dus aux guerres, aux conflits et à la décélération, l’Afrique aurait enregistré en moyenne une croissance de 1, 7% par an au lieu de 0,7%. De même, poursuit l’ADI, le PIB serait en 2005, à 30%. Il faut noter que la performance a sensiblement varié d’un pays à l’autre allant de -2,2 % au Zimbabwe à 30 % en Guinée Equatoriale. Neuf pays ont affiché des taux de croissance avoisinant ou dépassant 7 %, le seuil propice pour garantir une réduction durable de la pauvreté. Le rapport distingue trois catégories sur le continent. Le premier groupe comprend les sept principales économies exportatrices de pétrole abritant 27,7 % de la population continentale. Le 2e groupe de 18 pays correspond aux économies à croissance diversifiée et soutenue.

Le Burkina Faso se loge dans cette catégorie avec une croissance annuelle d’au moins 5 %. Enfin, le dernier groupe composé des 17 pays restant est marqué par sa pauvreté en ressources naturelles, son instabilité et son exposition aux conflits. Déchirés par les crises ou en voie de sortie, ces pays affichent une croissance timide en-dessous de 4%. Appréciant les données du rapport, le représentant par intérim de la Banque mondiale, Célestin Bado a indiqué qu’une nouvelle tendance se dessine pour le développement. Une ère qui doit se départir des chutes brutales de croissance, faute de quoi la course vers l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement demeureront longtemps un vœu pieux.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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