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72 heures du communicateur et du journaliste : "Soyez des citoyens exemplaires"

Publié le mardi 1er juin 2004 à 07h22min

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Le 27 mai 2004, dans le cadre de leurs 72 heures, les étudiants en journalisme et communication de l’Université de Ouagadougou ont eu droit à un panel traitant de la problématique de la formation et de l’orientation des étudiants de leur département.

Le thème a mis en perspective les causes des disparités entre les différentes options, le faible taux de soutenance de mémoires, l’insertion professionnelle... De même, il a permis aux étudiants de comprendre ce qui est attendu d’eux : être des citoyens exemplaires.

"La formation en communication et journalisme est une entreprise toujours difficile car le contexte national est marqué par une communication organisée encore embryonnaire et une démocratie qui reste à faire". Ce constat, estime le premier paneliste, le Pr Serge Théophile Balima (directeur du Centre d’expertise africain sur les médias et la communication : (CERAM), justifie alors le recours à la pluridisciplinarité au sein du département communication et journalisme. En effet, dès le premier cycle, les étudiants , à travers le droit, l’économie, la sociologie, l’histoire etc ont une vision bien étoffée sur l’ensemble des phénomènes de la société. Mais au-delà des matières, insiste le Pr Balima, les étudiants doivent être des hommes sociables, maîtrisant parfaitement les lois de leur pays ; bref des citoyens exemplaires.

"Le diplôme seulement ne fait pas de vous un bon communicateur ou un bon journaliste" a martelé le pénaliste pour signifier que tout le profil des étudiants devrait être positif. Cela parce que la structure mentale d’un individu peut apparaître à travers son comportement.

Concernant les options pour la formation (journalisme, communication d’entreprises, communication pour le développement), le Pr Balima dira que l’initiative avait été prise d’orienter tous les étudiants ; à l’exception de ceux qui avaient 12 de moyenne. L’objectif poursuivi était l’équilibre ( à peut près 10 étudiants par option). Mais cette démarche a échoué à cause des plaintes des parents et des étudiants. Il a donc été décidé de suivre la vocation de ces derniers.

Mais là encore, deux (02) inconvénients surgirent : un déséquilibre flagrant dans les orientations et une stagmation du nombre de soutenances de mémoires de maîtrise.

Mettre les étudiants devant leurs responsabilités

Le manque d’ambitions l’appât du gain facile, les choix tardifs des domaines de spécialisation sont de l’avis du Pr Balima quelques raisons qui expliquent cet état de fait.

Embouchant la même trompette, le second pandiste en la personne du Pr Firmin Gouba (chef de département communication et journalisme) a relevé les problèmes d’initiatives et de dynamisme. Or, affirme-t-il, "le journalisme et la communication sont des métiers pratiques, publics qui demandent beaucoup d’engagements. et d’investissements".

Il a donc appelé les étudiants à avoir le souci de bien se former ce qui leur permettra d’être facilement opérationnels dans l’une ou l’autre option. Côté insertion professionnelle, Pr Gouba soutiendra que c’est le secteur privé qui emploie majoritairement les étudiants en communication et journalisme , avec une demande manifeste des ONG et institutions.

D’autres enseignants du département dont le Dr Koala, M. Nikiéma, Mme Sangaré et Mme Bougaïré ont apporté des contributions axées essentiellement sur les exigences morales du journalisme, le choix des options en fonction des potentialités réelles, l’importance de la radio....

Notons aussi la présence de Yacouba Traoré de la RTB dont le témoignage a édifié plus d’un étudiant. En termes de perspectives, l’ouverture prochaine du 3e cycle et de "radio campus" a été évoquée.

Mais en attendant toutes ces réalisations, le Pr Balima a, tout en réaffirmant que le journalisme est le plus beau métier du monde, exhorté les étudiants de la 2e année surtout, à s’orienter en grand nombre dans cette option. Car a-t-il conclu,

"Si vous refusez le journalisme, vous contribuerez à tuer le peu de démocratie existante".

Arsène Flavien BATIONO

L’hebdo

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