Le 7 novembre 2007, a eu lieu, au siège de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à Ouagadougou, une signature de convention de coopération. Relative à la mise en œuvre du projet d’appui du Fonds africain de développement de la filière coton - textile, elle est intervenue entre les pays du C4 (Bénin, Burkina, Mali et Tchad) et la Commission de l’ UEMOA. Entre autres objectifs, ce projet vise : l’amélioration de la production et de la compétitivité de la fibre et de la graine de coton ; la transformation artisanale et le renforcement des capacités des organisations des producteurs à la base et l’appui à la commercialisation et à la défense des intérêts de la filière dans les négociations commerciales. La cérémonie, qui a été consacrée à cet événement, a connu, outre les membres des organes de l’UEMOA, la représentante résidente de la BAD au Burkina Faso, Antoinette Dinga-Dzondo, au titre du bailleur, des ministres de l’Agriculture des pays du C4 et ceux en charge de l’Industrie.

Pour le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture du Burkina, il s’agit là d’une coopération qui vient couronner les efforts de la BAD et des pays respectifs tout au long du processus ayant commencé avec ce programme. Il a salué par ailleurs la présence de leurs collègues, chargés de l’Industrie, à cette cérémonie. Ce qui, selon lui, traduit la pertinente option de la Commission de l’UEMOA ; à savoir créer les synergies et les articulations nécessaires entre le plan d’actions de l’agenda pour la compétitivité de la filière coton - textile dans l’espace et les activités transversales du projet d’appui de la BAD, qui vise les améliorations des semences, des rendements de coton graine, de renforcement des capacités des associations paysannes des pays du C4.

Salif Diallo a enfin invité les différentes parties à cultiver un partenariat fructueux aux niveaux régional et national. Ce qui pourrait, de son point de vue, permettre l’atteinte des objectifs assignés au projet d’appui en termes d’amélioration de la production et de la compétitivité de la fibre et de la graine de coton, de partage d’expériences et de matériel génétique, de soutien à la transformation artisanale en matière de textile et de confection. Il faut, a-t-il conclu, redoubler d’effort afin de réaliser l’objectif de transformation de 25% de coton vendu par nos pays, soit 200 000 tonnes.

Le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, s’est réjoui de la tenue de cette cérémonie qui, selon lui, matérialise la coopération et l’intégration. Il a salué la présence du ministre tchadien de l’Agriculture qui, dira-t-il, est “un geste fort en vue de renforcer les acquis et, surtout, de promouvoir les opportunités de partenariat entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale...”. Au sujet de la présente convention de signature, M. Cissé laissera entendre qu’elle constitue “un acte important de soutien à la lutte que mènent nos pays dans des instances comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC)”.

Ce projet, a-t-il indiqué, prévu pour être exécuté sur une période de cinq ans, vise à soutenir les efforts des pays co-auteurs de l’initiative sectorielle en faveur du coton, en vue de la réduction de la pauvreté en milieu rural. Il concerne un secteur qui fait vivre directement ou indirectement plus de 10 millions de personnes dans l’espace communautaire. En parfaite adéquation avec les objectifs et le plan d’actions de l’agenda pour la compétitivité de la filière coton - textile dans l’UEMOA, son exécution sera supervisée par la Commission de l’Union, en partenariat avec le secteur public et privé de l’UEMOA.

Pour M. Cissé, ce projet est un pari dont la réussite passe, entre autres défis à relever, par celle des politiques et réformes économiques en cours dans les filières cotonnières des pays bénéficiaires. A cela, il importe d’assurer les synergies nécessaires entre le plan d’actions de l’agenda pour la compétitivité de la filière coton - textile et les activités transversales du projet d’appui, afin d’aboutir à des résultats profitables aux autres pays membres de l’UEMOA. En attendant la mise en œuvre du projet, les représentants des pays bénéficiaires se félicitent de la signature de cette convention. Le souhait du ministre malien de l’Agriculture, le Pr Tiémoko Sangaré, est qu’à travers ce projet, ils atteignent effectivement les objectifs y assignés, notamment la transformation de 25% de la production cotonnière.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga