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Isidore Nabaloum : « Le sentiment du devoir accompli »

Publié le mercredi 31 octobre 2007 à 07h30min

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Isidore Nabaloum

Ouverte le 25 octobre, la quatrième édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (Sitho) a fermé ses portes trois jours plus tard.
Pour Lefaso.net, le président du Comité national d’organisation fait le bilan de cette manifestation à vocation panafricaine

Quel bilan pouvez-vous faire de la quatrième édition du Sitho ?

Nous avons de bonnes raisons d’être satisfaits de cette édition car nous avons le sentiment d’avoir remplie la mission qui nous a été confiée dans l’organisation d’une manifestation comme le salon du tourisme. Nous avons pu satisfaire les besoins en terme d’infrastructures, nous avons pu livrer les stands dans le délai requis, ce qui a permis aux professionnels de pouvoir exposer leurs produits dès l’ouverture du Salon. Certains ont dû attendre l’ouverture officielle pour terminer l’installation de leur stand, mais cela relève de leur responsabilité.
Quant à la participation des huit pays invités, ils étaient tous présents et c’est pour nous un motif de satisfaction de voir que notre salon intéresse d’autres. Il nous appartient de travailler à ouvrir davantage le Sitho à d’autres zones géographiques du contient, et nous avons profiter de la présence de certains ministres venus participer au Forum sur la bonne gouvernance pour les inviter à la cérémonie d’ouverture en espérant bien évidemment qu’ils encourageront leur pays à participer aux prochaines éditions.

Nous sommes également satisfaits quant à la participation des Tours opérateurs étrangers qui sont venus nombreux, principalement d’Europe, sans oublier la presse nationale et internationale qui couvert la manifestation. En gros, nous avons fait ce qu’il fallait au niveau organisationnel même si bien entendu, il y a des choses à améliorer

Peut-on dire que cette édition a permis une vraie rencontre de l’offre touristique africaine et des Tours opérateurs ?et de la demande ?

Je crois bien qu’il y a eu des contacts intéressants qui se noués, mais certains de vos confrères nous ont dit que certains exposants avaient leur ont dit que leurs attentes n’avaient pas été totalement satisfaites : ils n’auraient pas eu des rencontres avec les Tours opérateurs !
Ma réponse peut paraître sévère mais j’estime que nous notre mission est d’organiser le salon, de venir les exposants et les partenaires. Mais à partir du moment où nous avons fait venir les Tours, il appartient à nos exposants d’aller à leur rencontre et non attendre que nous organisions des rencontres d’affaires individualisées. Nous ne pouvons pas tout faire et c’est dommage si certains exposants sont restés dans leur stand, attendant que nous leur amenions les clients. Nous avons fait l’effort de rechercher les Tours européens, puis nous les avons contacté pour les faire venir. Le reste relève du dynamisme de chaque agence de voyage et il faut que nos opérateurs sachent que ces à eux de rechercher les partenariats à l’extérieur nécessaires au bon fonctionnement de leurs activités et qu’ils travaillent dans la durée

Les Tours ont-ils émis des vœux particuliers ?

Ils nous ont dit qu’ils étaient contents d’avoir participé au Sitho, mais ils ont aussi dit qu’ils souhaitaient qu’il y a ait des Eductours qui leur permettraient de parfaire le travail qu’ils font sur le terrain, c’est-à-dire la possibilité de voir les produits proposés par les exposants et c’est je trouve que c’est une bonne idée que les offices nationaux du tourisme devraient étudier. En complément du Salon que nous organisons, les offices pourraient organiser ces Eductours soit avant soit après la tenue du salon afin qu’ils puissent vérifier et apprécier l’offre sur le terrain à travers un circuit national ou régional pour les sites communs à plusieurs pays

On constate aussi un engouement populaire pour le Salon…

Tout a fait ! Et nous nous réjouissions car le système de comptage que nous avons mis en place nous autorise à dire que le Salon a accueilli environ 30 000 visiteurs, en attendant que le bilan définitif soit fait. C’est un succès car le salon n’est ni une foire, ni marché populaire mais une manifestation sur des produits que ne sont pas encore entrés dans les habitudes de consommation de beaucoup de Burkinabè. Nous fondons un espoir que les jeunes vont avoir des habitudes de voyages, de découvertes des sites touristiques de leur pays et nous avons de bonnes raisons de compter sur la jeunesse. On constate d’ailleurs que les colonies de vacances rencontrent du succès que ce soit au Burkina où dans d’autres pays de la sous région comme le Sénégal, le Ghana, le Togo et le Bénin. C’est un signe qui laisse penser que les futures générations auront d’autres habitudes que leurs parents qui pour l’instant, vu les faibles revenus, ne placent pas le budget tourisme parmi les priorités.

Le Salon est à sa quatrième édition, mais il reste encore sous-régional, non panafricaine…

C’est vrai, mais cela est fonction des ambitions propres du Salon. Pour cette édition, nous n’avons pas cherché plus que les huit pays que nous avons invités, mais je pense que nous allons atteindre la dimension continentale. Il nous faut pour cela développer plus de partenariats avec les hôtels et les compagnies aériennes. Notre partenariat avec Air Burkina nous permet par exemple de faire voyager des invités du Sénégal, du Togo de la Côte d’Ivoire, de la France… et des hôtels nous ont accordé des tarifs très préférentiels. Il s’agira donc de développer davantage ce partenariat

Joachim Vokouma
Lefaso.net

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