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Jacques Chirac inaugure le premier Forum pour le partenariat avec l’Afrique

Publié le lundi 10 novembre 2003 à 18h11min

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Jacques Chirac inaugure le premier Forum pour le partenariat avec l’Afrique

PARIS (AP) - Le président français Jacques Chirac a ouvert lundi au Centre de conférences internationales de Paris la première réunion du Forum pour le partenariat avec l’Afrique, qui se veut un cadre de dialogue élargi entre le NEPAD et les membres de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement en Europe).

Le chef de l’Etat a appelé les participants du Forum à proposer "des solutions qui changeront la donne" en Afrique. "Votre force réside dans votre capacité d’impulsion politique".

Mis sur pied à la suite du sommet du G8 d’Evian en juin dernier à l’initiative de Jacques Chirac, ce forum doit se réunir deux fois par an, alternativement à Paris et dans une capitale africaine. Le prochain est prévu en mai 2004.

Il doit permettre le dialogue entre Africains et donateurs sur la mise en oeuvre et le financement des projets de développement prévus dans le cadre du NEPAD, le Nouveau partenariat économique pour le développement de l’Afrique lancé en 2001.

Jacques Chirac a mis en garde lundi contre le risque d’abandonner à elle-même une jeunesse africaine qui rassemblera 800 millions de moins de 20 ans en 2025. "Cette jeunesse peut représenter aussi pour l’Afrique et pour notre monde entier un risque considérable si on ne fait pas en sorte qu’elle soit intégrée", a-t-il averti. Elle "peut être une bombe à retardement si elle est déçue. Alors le monde entier sera ébranlé".

"Il n’y aura pas de mondialisation réussie sans développement de l’Afrique et le développement de l’Afrique exige de nous tous (...) que nous unissions nos efforts, en partenaires", a réaffirmé le président français.

Au-delà de la nécessaire lutte contre la guerre, les coups d’Etat, la corruption ou les pandémies, Jacques Chirac a souligné la nécessité de "trouver de nouvelles sources de financement" pour le développement de l’Afrique. Il a rappelé que la France entendait "avoir rejoint au plus tard en 2012" le "club des 0,7%", réunissant les pays qui consacrent plus de 0,7% de leur Produit national brut à l’aide au développement.

Par ailleurs, "la France soutient l’idée d’une Facilité financière internationale présentée par le Royaume uni". Jacques Chirac souhaite également "que nous réfléchissions à un prélèvement sur les richesses engendrées par la mondialisation", une taxe réclamée de longue date par les altermondialistes. Cette réforme est "inévitable et indispensable" et "il faut (la) mettre en oeuvre le plus rapidement possible de façon concrète", a-t-il souhaité. Le président français a d’ailleurs installé vendredi un groupe de travail international chargé de réfléchir sur cette question.

Composé de 17 membres -hauts fonctionnaires, économistes, chefs d’entreprise, représentants d’organisations non gouvernementales et d’organisations internationales-, il doit rendre son rapport dans un délai de six mois.

Après l’échec du sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en septembre à Cancun, Jacques Chirac a aussi plaidé pour "le rétablissement de l’Afrique dans le commerce international". Il a donc suggéré aux membres du Forum de "réexaminer les propositions que la France et l’Europe avaient élaborées" à cette occasion : "moratoire sur les subventions agricoles (...), harmonisation des préférences, pour favoriser l’accès aux marchés du Nord, réouverture du dossier des matières premières pour plus de prévisibilité".

"Cette initiative reste sur la table. Elle est soutenue par l’Union européenne, elle répond aux besoins de l’Afrique", a-t-il affirmé. AP

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