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Organisme génétiquement modifié : Une solution aux problèmes de sécurité alimentaire ou un désastre ?

Publié le lundi 8 octobre 2007 à 12h41min

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Le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, en partenariat avec le programme "Sorgho africain biofortifié" (ABS) et l’initiative "Fondation africaine pour la technologie et l’agriculture" (AATF) du Kenya, organise un atelier sur la biosécurité du sorgho transgénique biofortifié et du niébé transgénique Bt, à Ouagadougou. C’est au 3 au 5 novembre 2007.

L’ensemble de la communauté scientifique du Burkina Faso, le personnel de l’agence nationale de la biosécurité, les représentants de la société civile et du ministère de la Santé sont en réflexion sur la biosécurité du sorgho transgénique biofortifié et du niébé transgénique Bt. Ils sont en compagnie des représentants du programme Sorgho africain biofortifié (ABS) et la Fondation africaine pour la technologie et l’agriculture (AATF), des représentants des programmes africains. L’objectif de cet atelier est de mettre à la disposition de la communauté scientifique du Burkina, des informations sur ces deux projets en premier lieu.

Ensuite les participants vont évaluer les mesures de sécurité mise en place pour le développement du sorgho biofortifié et du niébé Bt, afin d’identifier les préoccupations pertinentes en matière de biosécurité. Ils devront alors faire des recommandations en vue d’une meilleure mise en œuvre des deux projets. C’est ce qu’a confirmé la représentante de l’Agence nationale de la biosécurité, Mme Zourata Lompo : "Nous ne sommes pas là pour approuver ni pour rejeter quoi que ce soit mais pour comprendre une nouvelle technique différente de celle des autres Organismes génétiquement modifiés (OGM). Il s’agit d’un ensemble de techniques modernes utilisées pour mettre au point un seul produit". "De ce fait les effets inattendus peuvent être nombreux. Donc notre rôle est de nous assurer que toutes les mesures de sécurité ont été prises", a-t-elle ajouté.

Mme Lompo a, par ailleurs, expliqué que le programme AATF est au stade de démarrage et qu’au lieu d’attendre qu’il soit mis en place, l’Agence nationale de biodiversité tient à savoir et à voir comment il se développe et s’il respecte toutes les conditions de sécurité en matière de santé humaine et .
Le Burkina Faso est un pays dont l’économie repose sur l’agriculture et l’élevage.

Il se trouve que la biotechnologie moderne suscite beaucoup d’intérêts compte tenu des applications qui peuvent en être faites et des avantages que l’on peut en tirer.
Convaincu de cette réalité, un consortium de neuf (9) institutions africaines et internationales a pris l’initiative de développer du sorgho transgénique biofortifié en Lysine, en vitamine A et E, en fer et en zinc pour les pays en développement. Il s’agit du programme ABS financé par la fondation Bill-Gates. De même l’initiative AATF travaille à améliorer le niébé en y incluant le "gène Bt" pour lutter contre le Maruca, insecte ravageur du niébé.

En revanche, face à l’essor de ces biotechnologies, si les procédures de mise au point de ces OGM ne suivent pas les mesures et normes internationales en matière de biosécurité et ne prennent pas en compte la spécificité de l’environnement dans lequel ils sont introduits, cela pourrait être un désastre pour l’humanité.
Et le conseiller technique du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, Samuel Yéyé de renchérir que la percée des OGM provoque des inquiétudes croissantes tant au niveau de l’opinion publique que de la communauté scientifique.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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