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Noix de cajou : La filière se porte mal

Publié le mercredi 26 septembre 2007 à 07h56min

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Les acteurs de la filière noix de cajou étaient en concertation à Banfora les mercredi 19 et jeudi 20 septembre 2007. Dans la salle de conférences de l’hôtel Nébil, où se sont déroulés travaux, il était question pour les commerçants, exportateurs et transformateurs de l’anacarde d’élaborer un plan d’action qui servira de feuille de route pour la promotion de la filière dans notre pays.

Durant ces deux jours de réflexion, les acteurs de la filière avaient à leurs côtés des partenaires techniques et financiers tels que le PAMER, la GTZ/PDA et le PADL/CLK. De l’avis de Minata Koné, présidente du comité national de l’Alliance africaine de cajou (ACA), la filière de l’anacarde est l’une des plus vieilles de notre économie. Principale source de revenus, elle emploie et occupe une main-d’œuvre importante dans les zones rurales.

Et les derniers recensements du ministère de l’Agriculture donnent une bonne position en nombre de pieds à l’anacardier ; un arbre exploité essentiellement dans la Comoé, le Bazéga, le Houet, le Kénédougou, la Léraba, le Poni, la Sissili, le Noumbiel et le Ioba. Cependant, a-t-elle dit, force est de reconnaître que la filière, de nos jours, se porte mal, tant sur le plan national qu’international.

Au Burkina Faso, l’inorganisation et l’absence de professionnalisme des acteurs, la baisse de la qualité des productions et les difficultés d’accès au financement sont les contraintes que connaît la filière anacarde de nos jours. Conséquence, les acheteurs indiens qui n’avaient que le Burkina pour s’approvisionner en noix de cajou critiquent la qualité de notre production et diversifient ainsi leurs sources d’approvisionnement. Pourtant, le Burkina se positionne parmi les plus grands producteurs d’anacarde avec une production annuelle d’environ 25 000 tonnes.

C’est pourquoi des solutions idoines devaient être trouvées au cours de ces 48 heures de réflexion pour une relance de l’activité. Au cours des travaux, producteurs, transformateurs, commerçants et exportateurs de produits semi-finis et finis de l’anacarde ont, chacun à son niveau, exposé les difficultés rencontrées et proposé des solutions à même de redynamiser la filière et de lui assurer un réel développement. Au dernier jour de la concertation, les participants sont allés visiter l’unité de transformation d’anacarde de la présidente de comité national de l’ACA, la SOTRIAB.

Par Mamoudou TRAORE

Le Pays

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