LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Gnagna : Inauguration des barrages de Barhiaga et de Koulfouo

Publié le jeudi 27 mai 2004 à 06h34min

PARTAGER :                          

Les populations des villages de Barhiaga et de Koulfouo dans le département de Manni, disposent désormais d’infrastructures hydrauliques pour leur décollage économique. Les cérémonies de réception des travaux de construction des barrages se sont respectivement déroulées dans lesdits villages le mercredi 19 mai 2004 en présence des autorités locales, des partenaires techniques et financiers et des bénéficiaires.

La réalisation de ces barrages est le fruit du partenariat entre la République fédérale d’Allemagne et le Burkina Faso à travers le financement du Fonds d’aménagement des pistes à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) en collaboration avec le projet Fonds d’autopromotion dans l’Est (PFA).

La concrétisation de ces projets vitaux vient à point nommé car ils permettront de créer des points d’eau semi-permanents, de lutter contre le ravinement et l’érosion hydrique, d’augmenter l’infiltration, de favoriser la remontée de la nappe phréatique et la fertilité des sols d’une part et de résoudre les problèmes d’eau pour la consommation humaine et animale et permettre la pratique des cultures de contre-saison, d’autre part.

A terme, ces barrages permettront l’aménagement de plus de 60 hectares de superficies exploitables tant en amont qu’en aval des ouvrages.

D’un goût global de 17 608 550 FCFA, la contribution financière des bénéficiaires des deux villages s’élève à 1 020 000 FCFA soit 3% du montant.

Les travaux de construction ont été réalisés en régies à travers une pleine participation des populations avec l’appui technique du Programme HIMO.

Toute chose qui augure d’une pérennisation de l’action entreprise et favorisera un suivi permanent et une gestion directe des aménagements par les populations elles-mêmes. D’où l’importance de la mise en place d’un Comité de gestion aux côtés de la Commission villageoise de gestion des terroirs (CVGT) dans chaque village qui aura la charge d’assurer l’entretien des ouvrages, la gestion des parcelles aménageables, du matériel et des finances. Satisfaits des travaux, les porte-parole des communautés villageoises ont tous remercié le partenaire technique et financier pour son aide.

Pour sa part, le haut-commissaire, M. Jean-Paul Compaoré a saisi cette opportunité pour remercier le Programme HIMO et le PFA pour leur soutien financier et technique.

Il a ensuite invité les populations à prendre bien soin de ces ouvrages afin qu’ils puissent leur être bénéfiques.

Le secrétaire général du Fonds d’investissement communal, M. Abdoulaye Sawadogo a quant à lui, félicité les bénéficiaires pour leur forte mobilisation durant les travaux avant d’indiquer que son institution reste disponible pour les éventuelles sollicitations des villageois.

Si à Koulfouo, la délégation a été reçue dans un bâtiment (lors du pot), à Barhiaga par contre, elle a été bien arrosée sous des arbres par une pluie bienfaisante par manque d’infrastructure dans le village.

C’est pourquoi le délégué administratif de Barhiaga, au cours de la cérémonie, n’a pas manqué d’égrener un chapelet de doléances pour son village qui se résument à un besoin de centre de santé, d’école et de route. Car jusqu’à présent, les enfants de ce village ne connaissent pas le chemin de l’école par absence d’infrastructure.

Si nous voulons réellement garantir les mêmes droits à tous les enfants du Burkina Faso, notamment le droit à l’éducation, ceux du village de Darhiaga méritent d’aller à l’école. Face à cette situation, peut-on parler d’équité entre les garçons et les filles alors qu’aucun enfant n’est inscrit à l’école dans ce village ? Ne dit-on pas souvent qu’un enfant éduqué est un enfant qu’on gagne ? Les enfants de Barhiaga sont-ils auteurs de cette injustice vis-à-vis de leur droit ? A qui la faute ?

Le problème de l’éducation occupe une place de choix dans le Programme provincial d’action en matière de population (PPAP) et la Gnagna.

C’est pourquoi, les regards des populations de la Gnagna sont tournés vers les partenaires techniques et financiers notamment le FICOM et l’UNFPA afin de garantir l’accès à l’éducation à tous les enfants en âge scolarisable du village de Barhiaga.

Moussa LANKOUANDE

AIB/Gnagna

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km