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Le prétendu auteur d’un document accablant l’ONU dénonce un faux

Publié le mardi 25 mai 2004 à 09h29min

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Max-Olivier Cahen, dont le nom apparait sur un document qui visait à discréditer un rapport de l’ONU accusant les plus hautes autorités de Côte d’Ivoire d’être responsables des violences meurtrières du 25 mars, a dénoncé lundi "un faux de la plus mauvaise facture".

"Ce document vise non seulement à discréditer la commission d’enquête de l’ONU mais également son +pseudo commanditaire+ (l’opposant) Alassane Ouattara et son soi-disant auteur, moi-même", déclare M.Cahen dans un communiqué transmis à l’AFP, dans lequel il n’exclut pas de "porter plainte contre la présidence ivoirienne si cela devait s’avérer nécessaire".

L’ONU avait également dénoncé un faux, accusant la presse ivoirienne d’avoir publié un "vulgaire canular".

Il y a 10 jours, la presse proche du président Laurent Gbagbo avait fait état d’un "courrier" prétendument adressé le 3 avril par M. Cahen au haut commissaire de l’Onu pour les droits de l’homme à Genève, Bertrand Ramcharan, par la société de conseil Lee and Cahen Advisory Group.

Il laissait entendre que le Haut commissariat avait été corrompu par M. Ouattara, chef du Rassemblement des Républicains (RDR, opposition) pour désigner des personnes hostiles au pouvoir lors de la constitution de la commission d’enquête onusienne sur la répression de la manifestation interdite de l’opposition le 25 mars.

Selon le rapport de cette commission, "les plus hautes autorités de l’Etat" ivoirien ont monté une "opération soigneusement planifiée" pour réprimer la manifestation interdite de l’opposition, faisant au moins 120 morts. Officiellement, on parle côté ivoirien de 37 morts.

M. Cahen précise que Lee and Cahen Advisory Group "a bien existé de 1999 à 2001" mais "a toujours été basée à Paris et non à Bruxelles" comme le prétendait le document.

Il reconnaît avoir eu M. Ouattara pour client "de septembre 1999 à janvier 2000" mais affirme n’avoir plus jamais été en contact avec l’opposant depuis.

"L’auteur ou l’inspirateur de ce faux est un Ivoirien proche de la présidence", a-t-il affirmé, assurant, sans le nommer, vouloir "porter plainte pour faux, usage de faux et usurpation d’identité" contre lui.

AFP

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