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Inscriptions à l’Université de Ouagadougou : Les nouveaux bacheliers se bousculent

Publié le mardi 11 septembre 2007 à 07h44min

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Ils étaient près d’un millier, les nouveaux bacheliers, le mercredi 5 septembre 2007, à l’Université de Ouagadougou en quête du statut d’étudiant. La première phase de ces inscriptions qui a débuté le mercredi 5 septembre s’étale sur dix jours.

Après le Bac vient l’Université. Mais pour s’y inscrire, ce n’est pas chose facile, il faut user, puiser de l’énergie, de ses muscles : se battre corps et âme dans les rangs, bousculer, être bousculé. Le 5 septembre 2007, les services d’inscription de l’Université de Ouagadougou ont refusé du monde : nouveaux bacheliers, administration, parkeurs, photographes, guides etc., chacun était affairé. Les demandeurs de place doivent suivre un long et périlleux processus avant de voir leurs dossiers réceptionnés.

Ainsi, le futur étudiant s’aligne d’abord devant les guichets du service de comptabilité où il est tenu de verser une somme de 1 000 FCFA pour retirer une quittance qui servira à obtenir une pochette au Service des affaires académiques de l’orientation des inscriptions (SAOI).
Les ennuis commencent dès l’acquisition de la fameuse quittance. Dans les rangs, c’est le désordre total.

Tandis que certains essaient de mettre de l’ordre, d’autres créent le désordre par ce qu’ils ont appelé “intégration”. De ce remue-ménage, jurons, injures et autres formes de plaintes sortent. C’est ainsi qu’une nouvelle bachelière, Alice Sawadogo, se plaint de la situation qui prévaut, à savoir le désordre des futurs universitaires qui ne respectent pas les rangs.

Après avoir acquis les différentes fiches d’inscription, une autre difficulté se présente aux bacheliers, à savoir le remplissage de la pochette. “Beaucoup d’étudiants font des erreurs de remplissage à cause du manque d’attention et la non lecture”, a relevé le chef des services d’inscription et réinscription, Lucie Thiombiano. Elle a confié que des mesures sont prises pour le bon déroulement de la réception des dossiers.

Au SAOI, il y a trois grands guichets où les futurs étudiants, selon les filières choisies, peuvent déposer leurs dossiers. L’Unité de formation et de recherche en sciences économiques et gestion (UFR/SEG) a, elle seule, trois sous guichets.
Au guiche de l’Unité de formation et de recherche en lettres, arts et communication (L’UFR/LAC) Orokia Ouédraogo dit être satisfaite du bon déroulement de l’opération. Après toutes ces tracasseries et luttes rudes, alors le bachelier peut maintenant déposer son dossier avec un ouf de soulagement.

Lassina KONE
Ignace W. BATIONO (Stagiaires)


Les inscriptions s’accompagnent de bonnes affaires

Dans le cadre des inscriptions qui ont lieu ce mercredi 5 septembre 2007, des anciens étudiants créent leur propres initiatives pour se faire de l’argent. A cet effet, beaucoup n’ont pas hésité à se convertir en photographes, en libraires, certains en guides et d’autres même en parkeurs d’engins à deux roues.

Abdoul Bazié, étudiant en 2e année d’anglais et “guide” : “Nous sommes là pour aider les nouveaux étudiants”. Il affirme par ailleurs, qu’il applique de la colle sur les photos d’identité à coller sur les pochettes à 25F CFA.

Quant à Patrice Boro, étudiant en 2e année de SEG (Sciences économiques et gestion), il explique qu’il fait partie de l’Association des étudiants photographes (AEP). “Je fais les deux (2) photographes à 650 FCFA et je gagne 1000 F CFA à 1 500 F CFA par jour”, confie-t-il.
Olivier Babiné, étudiant en SEG III est libraire. Il vend des rames de papier, des classeurs, des classe-feuilles et des feuilles de demande. Les parkeurs ne sont pas en reste. Les parkings bondés d’engins pullulent un peu partout. Il n’y a pratiquement pas de places pour certains engins. En tous les cas, tout ce beau monde de “commerçants” fait recette.

L.S.
I.W.B.


La composition du dossier d’inscription
 un extrait d’acte de naissance
 un relevé de notes du Bac
 deux photos d’identité
 une pochette à retirer auprès du SAOI
 une somme de 1000 FCFA pour le retrait de la quittance pour les nationaux et pour les étrangers, un certificat de nationalité de plus.

Le tout doit être mis dans une demande adressée à Mme le président de l’Université de Ouagadougou où le futur étudiant doit préciser le choix des filières (trois au maximum).

L.S
I.W.B.

Sidwaya

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