Juin 2001, juin 2002, mai 2004, c’est la troisième fois que la ville de Orodara abrite les "Journées de la mangue". Placées sous le thème :"Cadre incitatif de développement durable et une alternative à la réduction de la pauvreté", ces journées se veulent une valorisation de la mangue et à travers elle, toute la filière fruits et légumes. Ce qui fait dire au représentant des producteurs à la cérémonie d’ouverture qu’elles s’inscrivent dans la logique des Journées nationales du paysan où il avait été question de dynamiser ladite filière. La fête de la mangue se veut aussi un espace d’échanges entre producteurs pour mieux s’armer en vue de faire face à la concurrence grandissante du marché international.

C’est la traduction concrète de l’identité des producteurs du Kénédougou, estime le maire de Orodara. Outre la mangue, c’est le manguier qui est célébré. Car, soutiennent les organisateurs, rien ne se perd dans le manguier, ’les noix pour semer, les feuilles et les écorces pour soigner, les fruits pour manger, les branches sont utilisées comme bois de chauffe..." Tous ces éléments militent en faveur de cet arbre qui occupe dans le Kénédougou, 15 000 ha avec une production annuelle en mangues de 120 000 tonnes.

Sur le site de l’exposition, plus de 80 stands ont accueilli les visiteurs pendant 72 heures (du 20 au 22 mai 2004). Toutes les variétés de mangues, Amelie, Springfield, Kent, Keitt, Lipens, entre autres, sont présentées. Des dérivés de la mangue, notamment de la confiture, du sirop, de l’alcool et du gâteau sont également au rendez-vous.

"Des ananas à la fête de la mangue"

Ces journées bien qu’étant consacrées à la mangue, ont connu l’exposition d’autres produits agricoles. Les oranges, les papayes, les oignons, le maïs, le riz et surtout les ananas ont retenu l’attention des visiteurs. Oui, l’ananas peut être produit dans le Kénédougou. C’est l’expérience du groupement des périmètres Faso Yiri spécialisé dans la production des plants sains, dans les techniques de greffage et dans le conseil. Pour le moment, le groupement se contente de l’exploitation de 100 pieds d’ananas. La production reste faible, mais le groupement dit pouvoir l’accroître avec plus de moyens et surtout de retenues d’eau. Quant à la qualité de l’ananas "made in Kénédougou", les responsables du périmètres Faso Yiri affirment qu’elle est irréprochable.

Par ailleurs, les 5 meilleurs producteurs ont été primés. En plus du matériel agricole, chaque lauréat a bénéficié d’un pack (téléphone cellulaire + kit de connexion) Telmob.

Sidwaya