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Production agricole et agrobusiness : Et la jeunesse dans tout ça ?

Publié le mardi 4 septembre 2007 à 07h15min

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La production agricole au Burkina est, dans son ensemble, basée sur des techniques agriculturales rudimentaires. Dans le souci d’accroître cette production, le gouvernement a engagé une politique permettant au secteur privé de s’investir dans l’agriculture.

L’agrobusiness, puisqu’il s’agit de cela, peut révolutionner la technique de production en mécanisant l’agriculture burkinabè. Cependant cette mécanisation de l’agriculture doit pouvoir offrir de l’emploi à une jeunesse frappée par les effets néfastes de la pauvreté. Comment cela peut être possible ?

Avec l’installation de la saison des pluies, les agriculteurs ont repris le chemin des champs.
Objectif, produire pour remplir les greniers de céréales pour pouvoir satisfaire aux besoins alimentaires de la famille et vendre le surplus afin de disposer d’argent.
Le ministère en charge de l’agriculture met les moyens pour aider les producteurs agricoles à atteindre une sécurité alimentaire durable.

Il est certes vrai que pour accroître la production, il faut investir de gros moyens dans le secteur agricole.
Les méthodes agriculturales doivent à cet effet nécessiter d’autres techniques beaucoup plus modernes à travers surtout la mécanisation de la chaîne de production.
L’Etat a fait une part importante d’investissement en aménagement des grandes surfaces aux abords des barrages.
Et certains producteurs essaient tant bien que mal d’apporter leur contribution à l’accroissement de la production agricole en exploitant environ 20 % de ces superficies aménagées.

Mais, il faut encore plus d’investissement pour assurer une sécurité alimentaire sur le long terme.

Impliquer la jeunesse pour lutter contre la pauvreté

L’agrobusiness est alors, à cet effet, un appel aux investisseurs du secteur privé. Par leurs investissements dans ce secteur, la production va certainement croître. Et cela en valorisant le capital humain dont dispose le pays des Hommes intègres avec une population à majorité jeune.
Tenant compte de sa condition de pays pauvre, la seule ressource du Burkina est la valorisation des ressources humaines.

Au Burkina, 90% de la population est rurale et la production nationale est essentiellement basée sur l’agriculture. C’est pourquoi le gouvernement met les bouchées doubles pour fixer les populations surtout la frange jeune dans le terroir à travers des projets comme le PNGT, les unités nationales de mécanisation agricole des engagements nationaux, une contribution quantitative et qualitative aux conditions de production et de vie des populations rurales.

Le forum national des jeunes a permis à ces derniers de faire des doléances au président du Faso qui à son tour leur a prodigué des conseils à l’issue des échanges qui ont permis d’engager le rôle de la jeunesse dans la production agricole.

Cela passera d’abord par un investissement des acteurs du secteur privé, des politiques et de tous ceux qui disposent de moyens financiers dans le secteur agricole. Autrement dit, des investisseurs opérant dans le domaine agricole doivent créer des domaines de productions qui permettront d’employer une proportion importante de jeunes. L’accent doit être mis aussi sur la formation de ces jeunes en matière de techniques de production agricole.

En impliquant fortement la jeunesse dans la production agricole, on est à 99 % de réussir une sécurité alimentaire et partant lutter contre la pauvreté en milieu jeunes. C’est pourquoi les acteurs du secteur privé qui vont s’investir dans l’agriculture doivent donner plus de chance aux jeunes afin qu’ils puissent s’investir dans le travail et pouvoir sortir de la pauvreté. Car en général en Afrique un salarié a à sa charge en moyenne cinq personnes. Avec son revenu permanent, il est à mesure d’offrir à ces cinq personnes, le minimum vital.

L’accroissement de la production agricole nécessite au premier chef une implication de la jeunesse mais également elle est fonction de l’investissement des acteurs du secteur privé, de la société civile, des politiques qui de par leurs efforts apporteront une bouffée d’oxygène à la mécanisation et à la modernisation de l’agriculture.

Abou OUATTARA (Babououattara@yahoo.fr)

L’Hebdo

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