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"Les cyberescrocs ont pignon sur Ouaga

Publié le mardi 4 septembre 2007 à 07h26min

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Presque tous ceux qui ont l’habitude de surfer - ou naviguer sur Internet -
ont déjà rencontré, au moins une fois, les cyberescrocs sur leur chemin. Du
moins, chacun a reçu ces lettres, généralement très enrobées, de ces
individus lugubres qui, pour faire des transactions bancaires non moins
floues, sollicitent votre aide pour ceci ou pour cela.

Dans la plupart des
cas, ils vous proposent une grosse somme d’argent à engranger à l’issue
d’une démarche qui tente plus d’un. Hier encore, ces « missives » très
tentantes tombaient dans nos boîtes électroniques sans qu’on ne puisse
savoir exactement dans quel coin de la planète se trouvaient leurs
émetteurs. Pour affiner leurs appâts, ces quidams, qui se cachent sous les
patronymes de dignitaires africains disparus, ne livrent généralement pas
l’endroit d’où ils écrivent. Ils indiquent vaguement leur lieu de résidence.

Sur l’avenue Bassawarga

Mais aujourd’hui, la cyberescroquerie a pignon sur rue à Ouagadougou. Pour
s’en convaincre, il suffit de faire un tour dans certains cybercafés de la
capitale. Sur l’avenue Bassawarga, pour ne citer que celle-là, ces jeunes
« chasseurs d’argent sur Internet » passent toute la nuit à piéger leurs
pigeons potentiels. Avec la complicité - consciente ou inconsciente - des
propriétaires de ces cybercafés, ils recopient les adresses électroniques -
E-mail - des clients qui commettent l’imprudence de ne pas détruire
l’historique des ordinateurs sur lesquels ils vont ouvrir leurs boîtes.
Ainsi, ces jeunes hommes, reconnaissables par leur accent anglophone et
particulièrement nigérian, enregistrent subtilement les contacts de surfeurs
imprudents et ignorants du fonctionnement du mailing pour les harceler avec
leurs lettres.

Ils ne se cachent d’ailleurs plus, puisqu’ils bondissent systématiquement
sur les ordinateurs qui viennent d’être utilisés. En plus, lorsque le gérant
du cyber ignore le fonctionnement de son propre système, ils en profitent
pour subtiliser les adresses de tous les usagers. Mieux, depuis quelques
années maintenant, ils imitent les signatures et les noms des travailleurs
de quelques institutions financières de la place pour tendre leurs pièges.
Les banques les plus usitées en la matière sont Ecobank et Bank of Africa
Burkina. Les responsables de ces établissements ayant décidé d’observer un
silence qui les laisse agir en toute quiétude, les cyberescrocs ne ménagent
aucun manège pour poursuivre leur basse besogne. Apparemment, rien ne les
inquiète. Sur l’avenue Bassawarga ou sur l’avenue Kwame-NKrumah où ils ont
jeté leur dévolu sur les cybers, ils semblent en terrains conquis. C’est
tant pis pour les ‘’cyberaccrocs’’ qui ne savent pas se protéger de leurs
assauts.

Impunité totale

Le contexte et l’ambiance générale d’impunité dans lesquels ils agissent
aidant, les cyberescrocs ont imité grossièrement, la dernière fois, un
pseudo cachet du ministre de la Justice pour valider une loterie qui serait
organisée par la « Banque Atlantique du Burkina Faso ». Malgré le fait que
cette situation ait été dénoncée pour la énième fois par notre confrère
Lefaso.net ainsi que par nous-même, aucune mesure officielle n’est prise
pour dissuader ces marchands de gain facile qui opèrent parfois au nez et à
la barbe des forces de sécurité. Notre police serait-elle aussi
technologiquement carrente pour mettre ces cyberescrocs hors d’état de
nuire ? Les cyberescrocs dont nous parlons existent bel et bien à Ouaga. Un
de ceux dont il est question a même laissé une adresse qui peut constituer
une piste de recherche pour la police :

Me Tapsoba Nabil Adresse : 09 BP 4789 Ouagadougou CMS 09E-mail
:cabinet_nabil@netcourrier.com » République du Burkina -Faso Tel : +226 78
01 82 35 Fax : +226 50 42 00 39.
À nos flics de prouver que les cyberescrocs n’ont pas pignon sur rue à
Ouagadougou.

http://le10sident.blogspirit.com/

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Vos commentaires

  • Le 4 septembre 2007 à 12:00, par VENBIKASS En réponse à : > "Les cyberescrocs ont pignon sur Ouaga

    En entendant que la police se remue, vous les journalistes pouvez déja mener des investigations, en appellant par exemple le numero indiqué. C’est aussi votre devoir de les localiser et d’attirer l’attention du public. Merci

    • Le 4 septembre 2007 à 19:26 En réponse à : > "Les cyberescrocs ont pignon sur Ouaga

      Tout flateur vit au dépend de celui qui l’écoute. Tant que les gens ne vont pas cesser de croire que l’on peut gagner de l’argent et même beaucoup sans fournir un effort la cyber escroquerie va continuer. La police n’a rien à faire dans cette histoire où c’est la recherche de la facilité qui préoccupe ceux qui accordent du crédit à ces fausses promesses. Les journalistes doivent par contre aider à sensibiliser la population si le peuple est sensibilisé les cyber escros vont arrêter.

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