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Législatives au Togo : Une caution qui est loin d’être solidaire

Publié le lundi 3 septembre 2007 à 08h33min

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Pour la 8e fois, les membres du Comité de suivi du Dialogue Intertogolais se sont retrouvés à Ouaga 2000 dans la journée du vendredi 31 août 2007. Sur la table de travail, il y avait deux dossiers : le compte rendu des actions entreprises par le gouvernement du Togo depuis la dernière rencontre des « dialogueurs » et les préparatifs finaux des très prochaines élections législatives programmées pour le 14 octobre 2007.

Tout semble baigner et les participants sont en phase sauf sur le montant de la caution qui est de 200 000 FCFA par candidat pour participer aux législatives. Le grand défi pour les membres du Dialogue intertogolais reste maintenant l’organisation réussie des élections législatives qui doivent se tenir le 14 octobre 2007. Ce scrutin débouchera sur le choix de 81 députés qui vont légiférer au sein du parlement togolais pour un mandat de 5 ans.

Déjà, le célèbre opposant qui est aussi candidat à ces élections, Gilchrist Olympio, est rentré au Togo par le Ghana et allé retirer sa carte d’électeur dans un village situé à une trentaine de kilomètres de Lomé. Selon le chronogramme concocté par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de ce pays, la campagne électorale doit débuter le 29 septembre pour se terminer le 12 octobre 2007. Donc, tout semble parti pour des élections sans accroc. En atteste la douce ambiance qui régnait pendant cette énième rencontre de Ouagadougou avec le facilitateur Blaise Compaoré.

La seule pomme de discorde porte sur la caution que chaque candidat doit verser au Trésor public togolais pour être candidat. En effet, beaucoup d’acteurs, surtout au sein des partis de l’opposition, trouvent la somme (200000 FCFA) assez élevée. En tout cas, c’est la position du parti de Gilchrist Olympio, l’Union des forces du changement (UFC). Goerges Lawson, son représentant attitré à la rencontre de Ouaga se plaint : « Le seul point sur lequel nous continuons à nous battre est la réduction de cette caution. Quand on voit qu’il y a des pays de la sous-région où elle n’est même pas exigée, je trouve que 200000 FCFA, c’est trop ! A l’UFC, nous jugeons la somme excessive ».

Pascal Bodjona, représentant du Rassemblement du peuple togolais (RPT) qui est le parti au pouvoir, a un peu abondé dans son sens en trouvant la somme assez importante comparativement au taux de caution chez les voisins. Néanmoins, il a tout de même fait remarquer que cette décision était le fruit d’un consensus : « Nous sommes partis de 500 000 FCFA. Conformément à ce qui a été décidé pendant le « Dialogue », il y a eu réduction substantielle de près de 65%.

Et je pense qu’à quelques jours des élections, il est difficile de résoudre un problème dont la solution a été longuement débattue pendant nos différents pourparlers ». Sur le même sujet, il a prédit qu’avec une future assemblée consensuelle, les députés pourraient prendre une décision acceptable pour tous.

L’Observateur Paalga

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