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Rébellion touareg au Mali et au Niger : La connexion est possible

Publié le mercredi 29 août 2007 à 07h52min

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Le dimanche 26 août dernier, quinze soldats maliens ont été pris en otages par un groupe de rebelles dont le chef serait Ibrahim Ag Bahanga. Ce dernier est un ex-rebelle touareg malien qui a trouvé refuge chez les rebelles touareg du Niger.

Les preneurs d’otages de dimanche dernier se seraient d’ailleurs repliés vers le Niger. Avant même que l’armée malienne se remette de ce coup de force, un nouvel enlèvement de militaires a eu lieu dans le nord du Mali. Que se passe-t-il réellement ?

Visiblement, et en attendant de trouver une réponse adéquate à cette interrogation, il serait difficile de ne pas relever une certaine connexion entre les rébellions touareg du Mali et du Niger. Du reste, bien qu’il soit officiellement en rupture de ban avec le reste de la rébellion malienne qui a signifié son attachement au respect des accords d’Alger de 2006 qu’il a signés avec le pouvoir malien, Ibrahim Ag Bahanga n’est pas moins un ex-membre de la troupe.

Il n’est pas exclu que des rebelles touareg nigériens soient impliqués dans ces attaques contre l’armée malienne. Car Bamako avait en effet décidé, il y a moins de 15 jours, de créer avec le Niger des patrouilles mixtes ayant un droit de poursuite réciproque, pour lutter contre l’insécurité transfrontalière.

Au Niger, la situation prend une tournure inquiétante. Le pouvoir a en effet recours à des méthodes de riposte désavouées par les mouvements de défense des droits humains. Interpellations et arrestations dites arbitraires, tant dans le microcosme politique que celui des associations de jeunes, sont devenues légion. De même, la décision du pouvoir de décréter l’Etat de mise en garde dans la région d’Agadez est vivement dénoncée par une partie de la classe politique et l’ensemble de la société civile nigériennes.

A l’allure où vont les choses, le pouvoir nigérien va-t-il réviser enfin sa position qui, jusque-là, est de considérer le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) comme un groupe de simples bandits ? Le MNJ exige d’ailleurs une médiation internationale en évoquant un déficit de confiance avec le pouvoir de Tandja. Si ce dernier sortait de sa logique actuelle, médiateurs et facilitateurs pourraient faire valoir leurs talents de faiseurs de paix sur les bords du fleuve Niger !

Morin YAMONGBE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 29 août 2007 à 16:06, par Adama En réponse à : > Rébellion touareg au Mali et au Niger : La connexion est possible

    En tant qu’Africain, sourcieux du devenir de notre continent, vous devriez vous posez un certain nombre de questions pertinentes en ce qui concerne les rebelions en Afrique en générale au lieu de vous acharner contre l’Etat démocratique du Niger parce que peut etre Tandja a dans un premier temps refusé la médiation Burkinabé. Je pense qu’il serait normal que nous nous posons la question de savoir d’ou provient les armes utilisées par les rebelles ou bandits africain ? Voila un domain ou vous les soit disant journalists devrait faire vos investigations et metre a nu les puissances qui sous le couvert d’aide à l’Afrique ne font que semé du désordre dans le continent. Ce qui arrive au Niger aujourd’hui et dont vous en etes fier (car je lis la presse Burkinabé) peut aussi arrive au Faso. Si seulement vous pouvez vous rappellez de ce que disait feu Thomas Sankara a propos des pays dits donateurs cela vous permettra de refléchir autrement et de ne pas etre le relais de RFI.
    Merci

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