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Irak : La bourde de Kouchner

Publié le mardi 28 août 2007 à 07h03min

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Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères , est passé maître dans l’art de laisser des traces sur son sillage. Et quelles traces ! Après Khartoum, Beyrouth et Tripoli, ses pérégrinations l’ont conduit récemment à Bagdad avec, à la clé, des actes et des propos qui dérangent, s’ils n’indignent pas. C’est à peine si l’on ne frôle pas l’incident diplomatique chaque fois que Kouchner ouvre la bouche.

Naïveté d’un humanitaire incapable de se reconvertir à la diplomatie ou sincérité d’un homme au discours très direct ? Ce n’est pas forcément mauvais que l’on bouscule les bonnes convenances établies dans la diplomatie traditionnelle. Mais il demeure que tous ne sont pas prêts à accepter, sans broncher, cette irruption peu orthodoxe du "French doctor" dans le cercle fermé des diplomates.

En tout cas, Nouri-Al-Maliki, le Premier ministre irakien, n’a pas du tout apprécié la méthode Kouchner. Ce dernier a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : l’incapacité du Premier ministre à rétablir la sécurité et donc la nécessité de son départ. Même George W. Bush, souvent très critique vis-à-vis du gouvernement irakien, n’a jamais demandé aussi ouvertement son départ.

Kouchner a dû donc faire machine arrière, en présentant ses excuses. Cependant, il aurait fait preuve de plus de courage politique s’il avait demandé le départ des "boys américains". Le problème en Irak, c’est bien plus le départ des occupants américains que celui de Al Maliki. Ce dernier n’est qu’un pion parmi tant d’autres dans la stratégie américaine d’occupation de l’Irak et d’exploitation de ses richesses pétrolifères.

Par Mahorou Kanazoé

Le Pays

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