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Arrey Obenson(JCI) : « La jeunesse africaine manque d’esprit d’entreprenariat »

Publié le jeudi 23 août 2007 à 08h28min

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Arrey Obenson

Le Burkina Faso accueille du 14 au 17 mai 2008, une conférence internationale de la Jeune chambre internationale (JCI) sous le thème : « Sois meilleur ». Pour faire le point des préparatifs de cet important événement, l’organisation dont le siège est aux Etats-Unis a dépêché à Ouagadougou, son directeur « Croissance et développement », Arrey Obenson d’origine camerounaise.

Celui-ci apprécie son séjour d’inspection : tout va bon train. M. Obenson invite la jeunesse africaine à jouer pleinement son rôle de leader pour un meilleur devenir du continent.

Sidwaya (S.) : Dans quel cadre séjournez-vous au Burkina Faso ?

Arrey Obenson (A.O.) : Je suis en visite à Ouagadougou dans le cadre d’une mission diligentée par le siège de la Jeune chambre internationale (JCI) basé à Chesterfield aux Etats-Unis d’Amérique. Pendant les quatre jours de mon séjour, j’ai suivi les préparatifs de la conférence internationale de notre organisation que la section locale du Burkina Faso organisera du 14 au 17 mai 2008.

C’est un événement très important car la conférence va réunir un millier de jeunes venant de trente-huit (38) pays d’Afrique, du Moyen-Orient autour du thème : « Sois meilleur ». Cette rencontre offre l’opportunité aux membres de la JCI de bénéficier de formations, d’avoir un réseau d’amis et une ouverture sur le monde. C’est un grand défi pour notre organisation. Et la réussite d’une telle manifestation représentera une fierté pour le Burkina Faso et l’Afrique toute entière.

S. : Quel est l’état des préparatifs à l’heure actuelle ?

A.O. : Ma mission a essentiellement consisté à des visites de sites, à des échanges avec les membres de la section locale de la JCI notamment ceux du comité d’organisation et à des rencontres avec des autorités burkinabè. J’ai pu visiter la salle de conférence de l’hôtel Sofitel Ouaga 2000 et son palace en voie de finition, l’hôtel Splendid, l’hôtel Indépendance...qui vont héberger des participants et abriter certains travaux. La cérémonie d’ouverture, les assemblées générales et bien d’autres formations se tiendront au Centre international de conférence de Ouaga 2000.

Nous prospectons d’autres sites comme le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) qui pourraient accueillir les spectacles et les soirées. J’ai eu des échanges francs et fructueux avec les personnes en charge de l’organisation. Elles sont à pied d’œuvre pour relever le défi et réussir cette conférence internationale ici au Burkina Faso.
Des autorités telles que le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, ont bien voulu nous accorder des audiences pour parler des enjeux d’une telle rencontre. Dans l’ensemble, je suis confiant en la capacité du Burkina Faso à accueillir le monde.

S. : Qu’est-ce qu’une conférence comme celle que la JCI organisera à Ouagadougou peut-elle apporter à une jeunesse africaine désemparée ?

O.A. : La Jeune chambre internationale (JCI) est bien différente des autres clubs services. C’est une organisation qui offre des opportunités de formation aux jeunes dont l’âge est compris entre 18 et 40 ans dans plusieurs domaines dont le leadership aux niveaux individuel et communautaire. La JCI a une université qui forme les jeunes et les responsabilise. Elle développe l’esprit d’entrepreunariat et encourage « l’internationalisme » entre les jeunes du monde. Ce sont deux atouts fondamentaux dans tout épanouissement qui manquent énormement à l’Afrique et à sa jeunesse.

S. : Que préconisez-vous au niveau du continent afin que sa jeunesse soit le fer de lance de son développement ?

A.O. : L’Afrique a beaucoup souffert de la démission de sa classe moyenne de la politique et du développement du continent. La JCI est certes apolitique mais j’incite la jeunesse africaine particulièrement celle estudiantine, à s’intéresser et à s’impliquer dans la vie de leur communauté. Il faut parvenir à un changement de mentalités sur le continent. Notre organisation travaille dans ce sens. C’est du devoir des jeunes du Burkina Faso et de l’Afrique d’œuvrer à donner une autre image au pays des Hommes intègres et de leur continent tout entier. Nous devons assurer aux générations futures un avenir meilleur afin d’empêcher la jeunesse africaine de croire que le bonheur se trouve exclusivement en Europe ou en Amérique.

Ce qui n’est guère vrai. Aux Etats-Unis, les jeunes n’ont pas besoin d’être impliqués dans le développement de leur communauté. Ils n’ont pas à aller construire un hôpital dans leur village. Une telle démission est inimaginable en Afrique. Les jeunes qui sont des leaders de demain ont un rôle impératif à jouer dans l’avenir du continent pour que le berceau de l’humanité soit une terre pleine d’espoir.

Interview réalisée par Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)

Sidwaya

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