L’organisation du « grand prix du secteur informel » se veut un instrument de mise en œuvre des engagements du président Blaise Compaoré contenus dans son programme quinquennal de « transformer le pays en un espace économique de services destinés aux marchés intérieur et extérieur » dans l’optique de la création d’emplois et de revenus, selon le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba. En prélude à cette compétition qui récompense les acteurs se distinguant dans la créativité, l’innovation, l’hygiène, la sécurité au travail et la création d’emplois, ledit ministère forme une centaine d’acteurs du secteur informel à Ouagadougou.

D’autres formations ont lieu simultanément dans la plupart des chefs-lieux des régions du Burkina Faso. Présidant la cérémonie d’ouverture de la région du Centre, le ministre Justin Koutaba a exhorté les participants à être assidus et actifs tout au long de la formation. « Je ne doute pas un seul instant que cela va apporter une valeur ajoutée à vos pratiques et attitudes professionnelles pour un accroissement de la productivité de vos unités respectives », leur a-t-il dit.

Il estime que l’avènement d’une économie prospère et compétitive nécessite un apprentissage et une formation dans un cadre d’évolution progressive comme le secteur informel. « Ceci dépend de l’engagement de tous, personnes physiques et morales, administration publique et privée, à appuyer et soutenir les acteurs dudit secteur pour un glissement progressif des activités informelles vers des structures mieux organisées et plus productives », a-t-il soutenu. Il a , en outre, souligné que c’est en reconnaissance du rôle capital du secteur informel dans le domaine de la promotion du développement économique et social du Burkina Faso que son département lui a accordé une importance particulière en créant la Direction d’appui et de suivi du secteur informel (DASSI).

Invité à la cérémonie d’ouverture, le maire Simon Compaoré a particulièrement félicité le ministre pour les initiatives qu’il ne cesse de développer au profit des acteurs du secteur informel. Et celui-ci de saluer l’action du maire de la commune de Ouagadougou pour tout ce qu’il fait pour le même secteur. De l’avis du maire Simon Compaoré, la formation des acteurs du secteur informel permettra d’améliorer les relations entre ceux-ci et l’ensemble des autres acteurs économiques.

Mieux « le grand prix du secteur informel » leur offre de nouvelles perspectives auprès des institutions financières et de formation. Reconnaissant que les travailleurs du secteur informel ont souvent eu maille à partir avec les autorités administratives, le maire Simon Compaoré a affirmé que cet atelier est un grand pas vers l’amélioration de la perception de ce secteur pour tous les citoyens de Ouagadougou.

Le secteur informel constitue 70 % des emplois non agricoles, participe pour plus de 30% du Produit intérieur brut (PIB) et environ 30 % de la valeur ajoutée dans la quasi-totalité des branches d’activités du tissu économique.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya