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Gestion forestière : Des experts japonais dans la province de la Comoé

Publié le vendredi 17 août 2007 à 06h43min

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Le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Laurent Sédégo a procédé le 2 août à Banfora dans la Comoé, au lancement du projet de gestion participative et durable des forêts de la province de la Comoé. Ce projet, exécuté par des experts japonais, est financé par le gouvernement du Japon et par l’Etat burkinabè.

Le projet de gestion participative et durable des forêts dans la province de la Comoé est financé par le Japon à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) à hauteur de 1 520 000 000 F CFA. L’Etat burkinabè y a mis 250 000 000 F CFA, ce qui porte le coût du projet à 1 770 000 000 F CFA.

C’est par une formule imagée d’un poisson prêt à être consommé et d’un pêcheur tenant une canne à pêche que le représentant du siège de la JICA à Tokyo, Ando Takayuki a présenté son agence. Selon M. Ando, les Japonais ne viennent pas au Burkina pour donner du poisson aux populations, mais plutôt pour leur apprendre à pêcher. Pour lui, le Japon a financé le projet pour apprendre aux habitants de la Comoé à mieux gérer leurs forêts.

A l’issue des cinq ans que va durer le programme, le Japon se retirera pour laisser la population gérer elle-même ce patrimoine. Pour cela les experts japonais vont organiser des formations et des ateliers au profit des services et des agents forestiers. Les dites formations porteront sur la conception et la mise en œuvre des plans d’aménagement et de gestion participative des forêts et sur les techniques de gestion participative et durable des forêts.

Les Japonais formeront aussi les groupements sur les réalisations des pépinières et les plantations, les gestions des feux de brousse, l’exploitation du bois de chauffe, la carbonisation, les techniques de négociation et de vente des produits forestiers. Ils sensibiliseront également les populations concernées par le projet sur la conservation des forêts. Il est à souligner que le projet de gestion participative et durable des forêts dans la province de la Comoé couvre les forêts classées de Toumouséni, Bounouna, Gouandougou et Kongouko. Les autorités communales de Banfora ont salué la mise en œuvre de ce projet qui vient sauver les forêts de la Comoé, sujettes à une forte pression humaine.

Le ministre Laurent Sédégo a, quant à lui, cité les efforts déjà consentis par la coopération japonaise dans la préservation de l’environnement. Il s’agit de la réhabilitation du Centre régional des semences forestières, la formation des cadres burkinabè dans les universités japonaises, l’envoi des volontaires japonais, la réalisation d’études pour la gestion participative des forêts classées dans la Comoé entre 2002 et 2005, étude qui a abouti à la création du présent projet.

Le ministre a sollicité l’appui du Japon à l’Ecole nationale des Eaux et Forêts et pour la formation de ses agents à l’horticulture et à la lutte contre les proliférations diverses. Après la cérémonie de lancement, un atelier a été organisé pour présenter le projet de gestion participative et durable des forêts dans la province de la Comoé aux bénéficiaires.

Adaman DRABO

Sidwaya

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