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Concertations Burkina Faso - Ghana : Un pas vers la construction d’une voie ferrée

Publié le mercredi 19 mai 2004 à 10h34min

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Le ministre ghanéen des Ports et des Chemins de fer, Ameyaw-Akumfi a conduit une délégation du 16 au 18 mai derniers au Burkina Faso. Il est ressorti de la concertation entre la délégation ghanéenne et celle du Burkina Faso, la relance du projet de chemin de fer Ouagadougou - Kumassi - Boankra (Ghana) et la recherche de solution pour faciliter le transport entre les deux pays.

Le ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat du Burkina, Hippolyte Lingani et son collège ghanéen des Ports et des Chemins de fer avec chacun une forte délégation, ont échangé le 17 mai 2004 sur des questions relatives aux infrastructures ferroviaires, aux infrastructures et transit portuaires.

Au titre des infrastructures ferroviaires, les deux délégations ont examiné et adopté un projet de requête commune auprès de la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement de l’étude de faisabilité technico-économique et l’étude technique détaillée de la voie ferrée Ouagadougou - Kumassi - Boankra longue de 795 km. Aussi ont-il conclu un protocole d’accord portant création d’un comité conjoint d’experts burkinabè et ghanéens conformément aux conclusions de la rencontre tenue à Accra les 16 et 17 mai 2003.

Facilitation du transport entre les deux pays

Pour ce qui est des infrastructures et transit portuaires, les deux parties ont noté que malgré les progrès enregistrés l’année dernière à la rencontre d’Accra, tels la signature du protocole d’accord sur la mise en place et la construction d’un poste de contrôle juxtaposé à Paga, le traitement informatisé des déclarations au port, des difficultés persistent sur le corridor.

Parmi elles, figurent la taxe de transit de 200 dollars US par camion pour les marchandises à l’exportation en transit au Ghana, le coût élevé du document de caution pour fonds de garantie, le nombre de postes de contrôles routiers, le coût du laissez-passer.

Le ministre ghanéen, Ameyaw-Akumfi a salué la tenue de ces concertations qui permettent de faire une évaluation de la situation des transports entre les deux pays. Il a par ailleurs, promis d’œuvrer à la résolution des difficultés constatées dans le secteur des transports.

La partie burkinabè a souhaité avoir des informations sur les possibilités d’investissement des opérateurs économiques du Burkina Faso dans le projet de port sec de Boankra. Elle a également émis le vœu que les réformes entreprises au port de Tema ne remettent pas en cause les avantages tarifaires et non tarifaires de coût pour les marchandises en transit accordées aux opérateurs économiques. Le ministre Hippolyte Lingani s’est réjoui des résultats auxquels les deux délégations sont parvenues et a souhaité que la recherche de solutions optimales des problèmes de transport soit poursuivie.

Tout en soutenant le projet de construction du poste de contrôle juxtaposé de Paga, le ministre Lingani a formé le vœu que l’initiative de concertation permanente soit maintenue, consolidée et que les rencontres soient tenues à échéance régulière. Au terme de la rencontre, les deux parties se sont félicitées du déroulement des travaux de Ouagadougou et se sont donné rendez-vous à Accra à une date ultérieure.

La délégation ghanéenne avait à ses côtés, l’ambassadeur du Ghana au Burkina et le ministre Hippolyte Lingani était assisté de Jean de Dieu Somda, ministre délégué à la Coopération régionale.

Enok KINDO
Sidwaya

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