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Culture du sésame : Un espoir pour les producteurs de la Boucle du Mouhoun

Publié le lundi 13 août 2007 à 07h20min

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Les producteurs de la filière sésame de la Boucle du Mouhoun, à l’initiative de l’association "Dyan Sée" de Ouarkoye, se sont retrouvés le 30 juillet dernier à Fouankuy pour le lancement de la présente campagne.

Placé sous le parrainage de Issaka Maïga, ministre délégué à l’Agriculture, cette cérémonie de lancement riche en couleurs a connu la présence de nombreux invités.

5 829 hectares emblavés pour une production estimée à 8 960 tonnes. C’est l’objectif que se sont fixé les producteurs de la filière sésame des provinces des Balé, des Banwa, de la Kossi et du Mouhoun pour cette campagne agricole. En effet, le sésame présente des avantages agroécologiques et des intérêts certains dans le paysage agricole de la Boucle du Mouhoun. Selon Issaka Maïga, le ministre délégué à l’Agriculture, la production nationale est de 22 800 tonnes, et la Boucle du Mouhoun vient en tête avec 16 500 tonnes, soit 72% de la production nationale.

Ce taux de production a permis d’injecter une valeur monétaire d’environ 6 milliards de nos francs dans le monde rural, et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des producteurs. Bassin cotonnier, la Boucle du Mouhoun dispose d’importants atouts pour devenir le bassin sésamier. Facile à produire, peu exigeant, le sésame représente également une grande part de la consommation des populations à travers le biscuit local, la sauce, l’huile, la potasse et la fabrication du savon local.

C’est pourquoi le président de l’association "Dyan Sée", Kani Bicaba, a invité ses pairs à faire de cette culture de rente un espoir. Aussi a-t-il averti que la commercialisation du sésame se ferait sur place. "Tous ceux qui voudront acheter notre production devront nécessairement faire le déplacement, a-t-il martelé. L’objectif des producteurs de sésame est certes noble, mais il ne peut être atteint que si les semences appropriées sont mises à leur disposition.

C’est pourquoi le ministre Issaka Maïga a remis à 30 groupements des semences améliorées pour accroître la production. Le ministre délégué à l’Agriculture a saisi cette opportunité pour visiter le champ de Kani Bicaba qui exploite plus de 230 hectares de différentes spéculations. La démonstration de labour à la daba qui est une des facettes de la culture bwa, et une plantation d’arbres ont mis fin à la cérémonie.

Par Serge Coulibaly

Le Pays

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