Du reste, le combat contre cette vieille patique épouse la vision du nouveau président, Sidi Ould Cheikh Abdellahi qui, dès sa prise de pouvoir, il y a quelques mois, avait affiché ses intentions de mener une croisade sans répit contre ce fléau qui sévit dans le pays, malgré son abolition officielle en 1981. On a envie de croire que l’esclavage ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour les populations négro- africaines de ce pays. Toute chose qui laisse augurer un sale temps pour ces esclavagistes qui croient avoir tous les droits sur les autres.

Il ne reste plus qu’à espérer que cette loi sera appliquée dans toute sa plénitude, pour qu’à jamais, soient proscrites de la société des pratiques dégradantes et rébarbatives qui ne font guère honneur à l’humanité. Toutefois, les autorités mauritaniennes devraient prendre en compte le volet sensibilisation si elles veulent réellement un aboutissement heureux de cette lutte contre un mal à la peau aussi dure.

En effet, dans un contexte culturel où certains esclaves s’y complaisent et finissent, à la limite, par se convaincre que leur salut réside dans leur exploitation, il est certain qu’une simple loi ne peut, à elle seule, venir à bout de pareilles pesanteurs.

Par Ladji BAMA

Le Pays