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Bitumage de la route Yéguèresso-Diébougou et la bretelle de Hamélé : La fin du « calvaire » dans deux ans

Publié le jeudi 2 août 2007 à 07h27min

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Le Premier ministre, Tertius Zongo, a lancé le mardi 31 août 2007, les travaux de construction et de bitumage de la route Yéguèresso-Diébougou et de la bretelle de Hamélé.

Dans 24 mois, le « calvaire » que vivent les usagers de la route Yéguéresso-Diébougou et de la bretelle de Hamélé ne sera plus qu’un lointain souvenir. Le Premier ministre Tertius Zongo, a lancé les travaux de construction et de bitumage de ces deux tronçons, longs respectivement de 118,573 km et de 6,346 km. Le coût de ces travaux s’élève à 25 950 496 738 francs CFA hors taxes, hors douanes. Le contrôle et la surveillance eux, vont coûter 1 305 231 382 francs CFA. L’exécution des travaux a été confiée au groupement d’entreprise Oumarou Kanazoé et Kara d’Arabie Saoudite. Le délai d’exécution est de 24 mois pour les travaux et 26 mois pour le contrôle et le suivi.

La présence massive des filles et fils de la région à la cérémonie témoigne de l’intérêt et l’importance que revêtent à leurs yeux, les deux tronçons. Et le maire de la commune de Diébougou, Koumbatersour Somda ainsi que le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Rasmané Wangraoua, l’ont relevé à la tribune. « La population de la commune de Diébougou, est heureuse de vous accueillir sur son sol, une terre de bonheur... », a lancé tout d’abord le bourgmestre à l’endroit du Premier ministre.

Pour l’édyle de la mairie de Diébougou, la construction et le bitumage de ces deux tronçons marquent la fin de la souffrance des braves transporteurs de la région. Ils constituent également selon lui, un soulagement pour les nombreux agriculteurs et éleveurs qui pourront se déplacer aisément d’une ville à l’autre. Parlant des efforts consentis par le gouvernement pour le développement de sa localité, le maire a indiqué qu’ils étaient énormes mais beaucoup reste à faire pour satisfaire les besoins immenses des populations.

Le gouverneur de la région du Sud-Ouest a, pour sa part, souligné que la construction et le bitumage des deux tronçons ont pour principal objet, la création d’une liaison moderne et sûre entre Bobo-Dioulasso-Diébougou et la république du Ghana via Hamélé. Mais ils visent également à donner un coup de fouet au développement économique de la région à travers les échanges commerciaux et la réduction de la pauvreté. C’est donc avec joie et enthousiasme que les populations, à en croire le gouverneur, ont accueilli la nouvelle du lancement des travaux de construction et de bitumage de ces deux routes.

Car, selon lui, en dehors des routes nationales n°12 et 20, le réseau routier de la région, long d’environ 1700 km, reste peu praticable. Rasmané Wangraoua a profité de la tribune qui lui était offerte pour soumettre des doléances au Premier ministre. Le premier responsable de la région a souhaité que les liaisons Gaoua-Batié-Ouessa-Léo, entre autres, soient également bitumées pour permettre aux producteurs d’écouler facilement leurs produits.

Le chef de mission de la Banque ouest africaine de développement, représentant des bailleurs de fonds (BOAD, Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique, Banque islamique de développement, Fonds Koweitien, Fonds saoudien pour le développement), a remercié le gouvernement burkinabè pour les avoir associés à cette œuvre. Son institution, avec 4 milliards de francs CFA, participe au financement du projet qui s’inscrit dans le cadre du programme communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le ministre malien de l’Equipement et des Transports et la vice-ministre des ports du Ghana ont pris part à la cérémonie de lancement.

Le ministre malien, Aboulaye Koïta, a dit que le bitumage des deux voies permettra à son pays d’avoir accès facilement au port de Téma. Pour le ministre burkinabè des Infrastructures et du Désenclavement, une fois les travaux achevés, la route permettra l’exploitation optimale des importantes potentialités agropastorales et touristiques des régions des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest.

Elle contribuera à un meilleur développement de la zone et une élevation du niveau de vie des populations en facilitant la circulation des personnes et des biens. Elle va créer également un nouveau corridor vers les ports ghanéens pour les transporteurs de l’Ouest du Burkina et du Mali en réalisant un gain substantiel d’environ 350 km par rapport au trajet actuel qu’est l’axe Bobo-Ouagadougou-Koumassi.

Etienne NASSA


Les appréciations du Premier ministre

Nous sommes heureux chaque fois que nous posons un acte qui, de notre point de vue, doit vraiment accompagner et accélérer le développement du pays. Le Burkina a besoin de l’intégration au niveau des différentes régions d’une part mais, il a besoin aussi de s’ouvrir au reste du monde. Je crois que la route y contribue fortement. Maintenant, il ne faut pas se réjouir parce qu’une route a été construite car cela en lui-même, ne veut rien dire.

Il faut plutôt se réjouir de ce que la route apporte comme avantage à l’économie. Une route permet la compétivité, la fluidité des échanges. Ce qui veut dire que nous devons combattre tout ce qui empêche la route d’être ce facteur de développement. Il faut qu’elle soit un instrument pour fluidifier le commerce au lieu d’être une poche de rente pour des gens. Il ne s’agit pas de construire seulement la route.

Il faut l’entretenir parce qu’on investit sur le long terme. Par conséquent, il faut s’assurer qu’au niveau de l’état, suffisamment de moyens soit dégagés pour cet entretien parce que nous posons un acte pour les générations futures. Nous appelons donc les utilisateurs de cette route, tous ceux qui bénéficient de ses services, à la responsabilité collective. Il faut faire en sorte que cette route soit pérenne.

Aux entreprises, nous leurs disons qu’il ne suffit pas seulement d’être attributaire d’un marché. Il faut aussi bien exécuter les travaux. Nous sommes donc tous interpellés et je suis confiant que les différents acteurs mettront le sérieux et le meilleur d’eux-mêmes pour que cette route soit vraiment un facteur de développement du Burkina.

Propos recueillis par E. N.

Sidwaya

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