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Elections en Côte d’Ivoire : Les consignes de Gbagbo à Soro

Publié le mercredi 1er août 2007 à 08h07min

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Il n’y a plus deux Côte d’Ivoire. Le pays est réunifié. C’était le 30 juillet dernier à Bouaké à l’occasion de la cérémonie "La Flamme de la paix", où l’on a vu le président Laurent Koudou Gbagbo et le Premier ministre Guillaume K. Soro mettre ensemble le feu aux armes qui ont servi hier à la fratricide guerre entre le Nord et le Sud, signe de leur engagement à oeuvrer désormais pour la paix durable dans le pays.

"Oui, nous sommes à la paix", "Aujourd’hui, c’est la paix, la guerre est finie."

Ce sont entre autres les propos prononcés par le président ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, le 30 juillet dernier à Bouaké à l’occasion de la cérémonie "La flamme de la paix". C’était dans l’enceinte du stade municipal de la ville qui a refusé du monde (l’on estimait le nombre de personnes à 30 000).

Quelques minutes plus tôt, avant le président Gbagbo, c’était le Premier ministre Guillaume Soro qui s’exprimait en ces termes : "La paix est là, la paix est à Bouaké", "il y a un temps pour tout..., un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix", "Nul n’a le droit de ramer contre la paix", "Que chacun comprenne que le processus est irréversible".

La cérémonie qui a vu Laurent Gbagbo pour la première fois fouler le sol de Bouaké depuis 2002, marque, en plus de l’engagement des ex-belligerants dans la paix, la réunification de la Côte d’Ivoire.

A cet événement historique, étaient représentés au plus haut niveau, de nombreux pays amis ou de la sous-région, par leurs présidents. Parmi eux, le Président du Faso, Blaise Compaoré, facilitateur du Dialogue direct interivoirien, à qui un vibrant hommage a été rendu par le président Gbagbo et le premier ministre Soro.

Outre le président en exercice de la CEDEAO et de l’UEMOA, les deux têtes de l’exécutif ivoirien avaient à leurs côtés cinq autres chefs d’Etat du continent. Il s’agit des présidents Faure Gnassingbé du Togo, Amadou Toumani Touré du Mali, de Yayi Boni du Bénin, de Nino Viera de la Guinée Bissau et de Thabo M’Béki d’Afrique du Sud. Le Ghana et le Sénégal ont été représentés par leurs ministres des Affaires étrangères. Pour l’Angola, c’est son vice-président de l’Assemblée nationale qui avait fait le déplacement de Bouaké.

Le président Gbagbo qui s’adressera à la nation le 6 août prochain, a indiqué qu’il allait donner des consignes au Premier ministre Soro afin que la Côte d’ivoire aille vite aux élections, "pour qu’elle ne soit plus vue de travers".

Il faut dire que la cérémonie "La flamme de la paix" a été un grand événement. Elle ne fut pas grande seulement par la mobilisation des Ivoiriens et la présence d’un nombre important de personnalités. Elle a aussi été celle des symboles. Des symboles, il y en a vraiment eu. Le président Gbagbo et son premier ministre Soro qui mettent ensemble le feu aux armes qui leur ont été préalablement remises par Soumaila Bakayoko, chef d’état-major des Forces nouvelles, et Philippe Mangou, chef d’état-major des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI).

Des éléments de toutes les troupes impliquées dans le maintien de la sécurité en Côte d’Ivoire qui font un tour d’honneur dans le stade avec la flamme de la paix. Les chefs d’états-majors Mangou et Bagayoko qui scient ensemble un canon 105. Toute l’assistance qui chante main dans la main l’Abidjanaise, l’hymne national du pays de Félix Houphouet Boigny, le lâcher de colombes par les chef d’Etat et le PM Soro, etc. Bref, autant d’actes symboliques qui traduisent l’engagement des Ivoiriens et Ivoiriennes pour la paix.

Fausse note de cette cérémonie de la Côte d’ivoire réunifiée, l’absence des leaders du RHDP, Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié. Ce qui pourrait signifier qu’il y a encore du travail pour le facilitateur. Du reste, des sources annoncent la venue aujourd’hui à Ouagadougou d’Alassane Dramane Ouattara.

Après la cérémonie de Bouaké, le président du Faso a mis le cap sur Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire où une autre cérémonie aussi importante l’attendait : la sortie de promotion d’officiers de l’école des forces armées de Zambakro. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

Grégoire B. BAZIE, Envoyé spécial

Le Pays

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