Le nouvel album d’Adama Dramé et le Foliba est intitulé “Maoua” en hommage à sa première épouse, Maoua Sanogo, décédée le 2 décembre 2005. “La mort est naturelle, mais il ne faut jamais oublier ceux qui sont partis, qui ne sont plus parmi nous”, a déclaré l’artiste.

La préparation des huit titres qui le composent a duré une année pendant laquelle “on a travaillé avec tout ce qu’on a comme amour pour cette personne qui nous a quittés”, a-t-il déclaré. En plus de Maoua Sanogo, l’album rend hommage à Mme Diallo/Ouattara Kadiatou, une amie de Maoua pour qui elle avait composé cette chanson. Il évoque également Yacouba Démé, un fils adoptif d’Adama Dramé qui était aussi présent à la cérémonie de
dédicace.

Le premier titre de l’œuvre, “Maoua”, a été chanté par Adama Dramé qui n’a pu s’empêcher de verser des larmes comme bien des invités très proches de la disparue. C’est donc entre des sanglots difficilement maîtrisés et la gorge nouée que l’artiste a rendu hommage à son épouse qui avait une grande complicité musicale avec lui. Autour de lui, les têtes se baissent, les yeux se remplissent de larmes. Les gens pleurent dans un silence qui émeut.

Pour le deuxième titre, Adama Dramé lance sur la scène, sa fille Amy Dramé qui chante avec aisance et beaucoup de personnalité “Burkina 2007” qui prône la richesse du cœur, la paix sociale et l’intégration régionale, des valeurs qui font, selon elle, la fierté du pays des hommes intègres. La jeune Amy s’est aussi engagée dans la musique comme sa mère Maoua, “Sans contrainte”, a-t-elle précisé.

A la suite de ces deux premiers titres, Adama Dramé et le Foliba jouent pour le plaisir des mélomanes “Bilébiyé”, “Laha la” et “Fourou”. “Laha la”, dédié à Mme Diallo/Ouattara Kadiatou crée un “déluge” de billets de banque, de pagnes et de vêtements sur les artistes qui redoublent d’ardeur dans leur prestation. “Maoua” disponible en cassette est distribué par Seydoni Production.

Urbain KABORE

Sidwaya