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Situation pluviométrique dans les pays du Sahel : L’inquiétude se dissipe

Publié le samedi 28 juillet 2007 à 08h45min

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La situation pluviométrique dans les neuf pays du CILSS qui regroupe le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Mali, le Niger, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Tchad et le Sénégal s’est améliorée globalement au mois de juillet. Les déficits se comblent graduellement et les soucis d’une mauvaise campagne se dissipent.

Toutefois il y a des poches où la performance des cultures est mauvaise et d’autres où les conditions ne sont pas encore réunies pour l’installation des semis et qui doivent faire l’objet d’un suivi rapproché.

Comme à l’accoutumée l’installation de la pluviométrie dans l’espace sahélien est variable et progressive.
Ainsi le front de végétation a évolué vers le Nord pour atteindre les zones pastorales du Sahel. Le développement végétatif des pâturages y est en nette amélioration ainsi que la recharge des points d’eau.

Ce qui constitue des conditions favorables à la conduite des activités pastorales dans la zone. Les réserves en eau sont satisfaisantes et permettront aux cultures et aux pâturages qui viennent de s’installer de poursuivre un bon développement végétatif dans les jours à venir.

On peut dire que la situation se normalise peu à peu dans la majeure partie de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Même la zone de déficit sévère sur la Guinée et la Sierra - Leone se rétrécit, ce qui augure une amélioration de la situation hydraulique dans le bassin du fleuve Niger.

Mieux que les années précédentes

Le cumul pluviométrique du début du mois d’avril à la deuxième décade de juillet montre une faible pluviométrie cumulée sur une bonne partie de la Guinée, de la Sierra - Leone et de la moitié Ouest du Libéria.
Dans cet espace, le cumul pluviométrique varie de 100 à 300 mm alors qu’aux mêmes latitudes plus à l’Est, sur le Burkina Faso et la Côte -d’Ivoire par exemple, il varie de 300 à 500 mm.

D’une manière générale, la comparaison à la moyenne, il y a cinq ans sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, indique une répartition spatiale disparate avec des endroits qui ont reçu une pluviométrie au-dessus de la moyenne sur la période considérée.

C’est le cas de la zone agricole au Tchad, de la partie Nord-Ouest du Niger, d’une grande zone qui s’étend du Sud-Est de la Mauritanie au Sud-Est du Mali y compris l’Ouest du Burkina Faso et une grande partie de la Côte d’Ivoire et du Ghana.

D’autres zones affichent encore des déficits mais modérés. Elles se situent sur la moitié Ouest du Nigeria, le Sud du Niger y compris la région de Tahoua, l’Est du Burkina Faso, l’Ouest du Mali, le Sud-Est du Sénégal à la Guinée Bissau et l’Est de la Guinée.

Le moins que l’on puisse dire est que comparativement à la situation médiane, la campagne de cette année continue à s’installer même si les retards variables d’une région à l’autre sont observés. Les retards les plus importants sont localisés au Nord de la Guinée - Conakry, au Nord-Ouest de Tahoua et l’extrême Nord-Ouest de Tillabéri (Niger), toutes ces régions sont généralement en retard.
Le Sud du Sénégal, la quasi-totalité de la zone agricole du Mali, le Nord- Est du Nigeria et la zone agricole du Tchad sont caractérisés par une dominance de début normal à précoce de la campagne.

Bref, le mois de juillet a marqué le début de la saison dans plusieurs contrées du Sahel. Si les pluies continues à être régulières dans le temps et dans l’espace, les retards constatés pourront être rattrapés.

Théodore ZOUNGRANA
L’Hebdo

Source : Rapport mensuel sur
la sécurité alimentaire

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