Le projet vise à répondre dans le moyen terme à la demande de plus en plus croissante pour ce type d’habitat dans nos centres urbains. Une phase pilote du projet devrait conduire à la construction de 154 logements d’ici un an pour en confirmer la pertinence et pourquoi pas réajuster leur plan type en fonction de la réaction du public cible ;

 le 31 courant, aura lieu à Diébougou, province de la Bougouriba, le démarrage officiel du bitumage de la route Yéguéresso- Diébougou, bretelle de Hamélé, toujours sous le patronage du Premier ministre ;

 sur le même registre, la construction du premier échangeur à Ouaga 2000 a repris pour de bon dans la droite ligne des grands travaux pour la modernisation de la capitale burkinabè ;

 l’exécution du projet ZACA s’accélère en attendant celui de Grand Ouaga ;

 à Bobo-Dioulasso, la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) achève le déblaiement de parcelles à usage d’habitation à Colma dans l’arrondissement de Do, tandis que le recensement en vue d’un prochain déguerpissement pour l’implantation d’une nouvelle zone industrielle a commencé à Bindougousso (secteur n°14) dans l’arrondissement de Dafra.

On pourrait multiplier les exemples de projets en cours de réalisation qui indiquent que le Burkina est un vaste chantier. Si l’adage qui stipule que « quand le bâtiment va tout va » est vérifiable en tout temps et en tout lieu, on peut dire que le Burkina s’est donné les moyens de soutenir durablement sa croissance économique. Au-delà du bâtiment, c’est tout le secteur des travaux publics qui est concerné par une politique audacieuse de développement des infrastructures de soutien à la production.

C’est un combat de longue haleine et on attend du gouvernement Tertius Zongo qu’il s’engage pleinement dans cette action pour continuer de faire reculer la pauvreté suivant les grandes options du programme présidentiel : « Le progrès continu pour une société d’espérance. » De fait, après avoir pris la température du Burkina réel par des rencontres marathon avec les différentes catégories socioprofessionnelles, Tertius Zongo s’est mieux approprié les attentes des populations. Il sait désormais vers quelle direction orienter prioritairement les actions de son équipe, de laquelle on attend des résultats probants.

Dès lors, présider le lancement de la construction des 10 000 HLM à Ouagadougou et le début officiel du bitumage de la route Yéguéresso- Diébougou relève d’un symbolisme évident. Celui d’indiquer que l’intermède des élections législatives et de l’installation de la nouvelle équipe gouvernementale est clos. Place maintenant à l’action sur le terrain. A ce rythme, tout est parti pour faire du traditionnel congé gouvernemental du mois d’août, une formalité cette année.

Hormis les habitués de la fonction ministérielle, on voit mal les nouveaux venus s’adonner à un repos complet alors même qu’ils n’ont pas fini de s’installer. En outre, il y a des dossiers qui urgent comme la confection du budget de l’Etat, exercice 2008, ou encore la préparation de la rentrée scolaire dans la perspective d’une rentrée sociale toujours mouvementée sur le front syndical.

En attendant, il ne serait pas exagéré de dire que le gouvernement de Tertius Zongo a pris un bon départ dans la logique d’un changement dans la continuité de l’administration et dans l’exécution des grands projets de développement sur lesquels les Burkinabè fondent de réels espoirs.

On aura déjà remarqué sa touche personnelle sur l’importance accordée au dialogue social, à la communication politique, à la visibilité des actions de l’exécutif sur le terrain...On n’en attendait pas moins de lui. Pourvu que cela s’inscrive dans la durée !

Djibril TOURE

L’Hebdo