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Solutions à la pauvreté chronique au Burkina : Pas besoin d’aller chercher loin

Publié le vendredi 27 juillet 2007 à 07h32min

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Il se tient les 26 et 27 juillet 2007 à Ouaga un atelier pour le lancement d’un Programme de recherche sur la pauvreté chronique (PRPC) au Burkina. L’objectif de ce programme est de générer des connaissances afin d’aider les décideurs et les acteurs du développement à concevoir et à mettre en place des programmes qui répondent aux besoins des populations les plus pauvres.

La pauvreté sévit de plus en plus dans le monde et spécifiquement en Afrique et en Asie. Les populations croupissent sous le poids de la misère avec pour corollaire la dégradation du tissu social, économique. Pour trouver des solutions à cette paupérisation de l’espèce humaine, des études sont en cours afin de permettre de cerner tous les contours de la question.

Il a été alors créé, depuis la Grande-Bretagne, un centre de recherche sur la pauvreté chronique, (CRPC). Il faut entendre par pauvreté chronique à la différence de celle classique, la pauvreté qui sévit longuement et qui se transmet de génération en génération. C’est la pauvreté absolue, le dénuement socioéconomique persistant. Et on évalue à travers le monde à plus de 400 millions les personnes qui sont frappées par cette piteuse misère.

En Afrique, il y a huit (05) pays qui ont adhéré à ce programme dont le siège régional se trouve au Sénégal. La maison-mère, basée en Grande-Bretagne, est placée sous la coordination d’Andrew Sheperd, et le bureau national est piloté par le Dr Claude Wetta, enseignant à l’UFR/SEG de l’université de Ouaga. Il a à sa charge une équipe de huit (08) chercheurs d’institutions diverses.

L’objectif de ce programme est d’analyser la pauvreté comme phénomène dynamique, et en investiguant sur les changements de situations sociales, économiques, géographiques des individus dans le temps, et en développant une connaissance approfondie sur les raisons de ce changement.

Le programme de recherche sur la pauvreté chronique est structuré en trois (03) axes qui sont la recherche thématique pour approfondir la compréhension de la dynamique de la pauvreté ainsi que ses causes et les réponses qui leur sont apportées ; l’analyse des politiques pour voir dans quelle mesure les politiques actuelles prennent en compte la question de la pauvreté chronique ; et, enfin, le plaidoyer pour influencer les politiques en faveur des populations vivant dans des situations de pauvreté extrêmes et ou chroniques.

Au cours de cet atelier, les participants, une quarantaine, venus essentiellement du Sénégal, de la Grande-Bretagne et du Burkina, vont suivre la présentation des axes tragiques et thématiques du PRPC, la présentation des premiers résultats des revues préliminaires menées au Burkina.

Ils auront également des échanges sur les concepts et méthodes de recherche sur la pauvreté chronique et des réflexions sur le contenu du programme pour l’Afrique de l’Ouest pour les années à venir et sur les modalités de sa mise en œuvre.

Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté étant constamment révisé, le coordonnateur national du CRPC, Claude Wetta, espère que les réflexions qui sortiront de cet atelier contribueront à nourrir les adaptations interactives futures.

Pour le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, à la fin des travaux, les participants doivent être convaincus que l’appropriation des connaissances et des recherches sur le phénomène de la pauvreté au Burkina constitue une étape indispensable à une lutte efficace et à la promotion du bien-être des ménages et des communautés à la base.

Dans notre pays, la pauvreté sévit à tous les niveaux, même si le phénomène est beaucoup plus récurrent dans le milieu rural (92,2% selon l’INSD). Alors, nos chercheurs n’ont vraiment pas besoin d’aller chercher. Il n’y a qu’à regarder autour de nous pour avoir tous les éléments de recherche.

Kader Traoré

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 27 juillet 2007 à 09:42 En réponse à : > Solutions à la pauvreté chronique au Burkina : Pas besoin d’aller chercher loin

    Quand on aura fini de faire des atteliers, des symposiums, des Conférences et colloques sur la pauvreté, peut etre qu’on commencera a s’occuper des pauvres.
    Ca fait 50 ans qu’on fait des atteliers, des symposiums dans des hotels de luxes !

    • Le 27 juillet 2007 à 11:19, par internaute anonyme En réponse à : > Solutions à la pauvreté chronique au Burkina : Pas besoin d’aller chercher loin

      Bien vu ! Mais, ce ne sont pas les atéliers et les symposiums qui sont toujours en cause ! Car ces cadres de réflexion sont quelque fois guidés par de bonnes intentions ! "Même le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions !", me répondrez-vous ? Soit ! Seulement, dans le cas particulier des atéliers et symposiums de tous genres et de tous ordres qe vous remettez en question, je pense, pour ma part, que c’est la suite qui est réservée à ces forums d’études qui est à l’origine de leurs échecs ! En effet, il est impossible d’entreprendre quoi que ce soit de sérieux et viable, sans un minimum préalable d’études sur les tenants et les aboutissants du projet à mener ! Une fois cette étape franchie, il reste maintenant à réunir les moyens, au regard des conclusions des différentes études déjà faites, pour mettre en chantier le projet ! Eh oui, mon cher ! C’est comme cela qu’il faut procéder ! Il ne faut jamais mettre la charrue avant les boeufs ! ... Bref ! Ce qu’il faudra exiger, c’est que les conclusions des différents atéliers et symposiums, qui coûtent par ailleurs de l’argent, ne soient plus rangées aux oubliettes comme on l’a très souvent fait jusqu’à présent ! Si possible, il faudrait prévoir une loi qui régule ces cadres de réflexion. De sorte à éviter la tenue de symposiums et atéliers "bidons" et inutiles que d’aucuns utilisent pour ... s’enrichir ! Eh oui ! Il en existe, en forte proportion, croyez-moi, des personnes, parfois au-dessus de tous soupçons, qui se sont spécialisées dans ce genre d’évènements afin, et ils y arrivent bein, de s’enrichir ! Ce bizness de symposiums et d’atéliers doit impérativement être surveillé de plus près par notre Législateur. Car l’affairisme qui y règne décrédibilise fortement ces nobles cardes de réflexion que sont à l’origine les atéliers et les symposiums ! Naïvement, osons malgré tout croire que notre appel sera entendu ! Merci.

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