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Ressources animales : Sékou Bâ s’imprègne des réalités de terrain

Publié le mercredi 25 juillet 2007 à 08h02min

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Constater de visu les réalités de terrain et échanger avec le personnel des services déconcentrés de son département ainsi qu’avec les principaux acteurs de la filière animale : tels étaient les points inscrits dans le programme de tournée entreprise par le ministre Sékou Bâ, du 19 au 21 juillet 2007, dans la région des Haut- Bassins.

Quelques semaines après sa prise de fonction à la tête du département des ressources animales, Sékou Bâ a choisi d’être à l’écoute des agents relevant des services déconcentrés de son ministère et d’aller vers les producteurs afin de mieux s’enquérir de leurs préoccupations du moment.

De Houndé à Sidéradougou en passant par Koumbia et Bobo-Dioulasso, le séjour du ministre a été des plus riches en activités avec des visites d’installations comme l’unité de production laitière de Houndé, le parc à bétail et le site du nouvel abattoir de Bobo-Dioulasso.

Cette sortie de terrain a également conduit le ministre chez des partenaires techniques comme le Programme de développement des animaux villageois (PDAV), le Projet d’appui à l’élevage dans l’ouest du Burkina (PAEOB), le centre international de recherche développement sur l’élevage en zone subsaharienne (CIRDES) ou encore le Pan African Tse Tse and Trypanosomiasis Eradication Campagn (PATTEC). Partout où il est passé, Sékou Bâ a eu des échanges directs avec les différents responsables des services concernés.

Ce qui lui a permis de se faire une idée des rôles qui leur sont dévolus dans le développement de la filière animale, et de relever dans le même temps les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Et le moins que l’on puisse dire est que cette tournée a été accueillie avec une légitime satisfaction chez les partenaires techniques qui ont ainsi manifesté leur volonté d’accompagner le ministre des ressources animales dans l’accomplissement de sa mission.

Sékou Bâ peut aussi compter sur l’appui des producteurs de la région, et avec lesquels une rencontre d’échanges a eu lieu à la Chambre de commerce de Bobo-Dioulasso. Plusieurs dizaines de producteurs venus du Tuy et du Houet ont répondu présent à l’appel du ministre qui a, dès l’entame des travaux, annoncé les couleurs en affirmant placer son mandat sous le signe du dialogue et de la concertation permanente. Le décor était donc planté pour une rencontre qui aura duré plus de six heures d’horloge. L’occasion alors pour les producteurs d’énumérer leurs préoccupations au ministre et de faire dans le même temps des propositions de solutions.

Un chapelet de doléances

Des difficultés qui entravent le développement de la filière animale, on retiendra surtout la question foncière qui est revenue à plusieurs reprises au cours des débats. A cela, il faut ajouter les difficultés liées au manque d’infrastructures, à l’inadaptation de certains parcs à bétail (absence d’embouche animale), l’insuffisance, voire même la rareté d’aliments à bétail au niveau de la SN CITEC, le manque d’eau, de pistes rurales etc.

Des problèmes récurrents, a dit le ministre Sékou Bâ qui se propose dans le même temps d’apporter des solutions dans la mesure du possible. Pour ce faire, il a souhaité l’implication de l’ensemble des acteurs qui sont invités à conjuguer leurs efforts pour un réel développement de la filière.

Cette rencontre avec les producteurs a aussi permis aux exportateurs du bétail vers la Côte d’Ivoire de soulever un problème, et pas des moindres. Il s’agit des frais de location d’un wagon avec la SITARAIL, qui seraient, à leur dire, de 400 000 F de Ouagadougou à Abidjan et de 525 000 F de Bobo à la même destination.

Une injustice, ont chanté en chœur les exportateurs qui dénoncent ce qu’ils qualifient de politique de deux poids, deux mesures. Et c’est à juste titre qu’un chapelet de doléances a été soumis au ministre Sékou Bâ qui se propose de les examiner avec la plus grande attention.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur

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