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Reboisement : L’essentiel n’est pas de planter

Publié le mercredi 25 juillet 2007 à 08h03min

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“Celui qui a planté un arbre n’aura pas vécu inutilement”. Les Burkinabè essaient tant bien que mal de faire leur ce proverbe indien. En effet, des campagnes de reboisement sont organisées çà et là. Surtout en cette période de juillet-août, reconnue pour ses pluies importantes.

Ces initiatives en elles-mêmes sont louables. Elles l’auraient été davantage si elles dépassaient leur caractère folklorique si les plants mis en terre à ces occasions faisaient l’objet d’un suivi pour garantir leur épanouissement.

Jusque-là l’impression générale est que les plants sont abandonnés à leur propre sort, au plaisir des animaux. Ce ne sont pas les grillages mis autour (qui sont parfois rapidement enlevés par les populations) qui seront à même d’assurer aux plants leur survie.

C’est pourquoi, il est tout à fait légitime de saluer la conception de l’opération “65/15” lancée le week-end dernier à Gampèla. En plus de 4000 plants mis en terre ce jour (et les 650 000 plants au plan national), il est prévu le recrutement de 300 jeunes pour suivre les futurs arbres.

Ces derniers recevront des vélos et des charrettes à eau pour mener à bien leur mission. La mairie de Ouagadougou également met du sien avec sa “brigade verte” pour faire de l’opération “Ouaga la verte” un succès. Seulement ces cas restent isolés, ne constituant qu’une goutte d’eau dans la mer. Combien sont-ils ces camps de reboisement à n’avoir pas de mesures d’accompagnement, à part le tapage médiatique ?

A-t-on besoin de mobiliser toute la presse nationale, voire internationale avec des sommes importantes pour planter des arbres au détriment de dispositions de suivi ? Nous n’y croyons pas vraiment. Planter un arbre doit être un acte citoyen, loin des intérêts personnels, égoïstes. Ce qui doit prévaloir, est l’intérêt général, celui de laisser aux générations futures un monde vivable.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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