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Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

Publié le mardi 24 juillet 2007 à 07h49min

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Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme lance ce matin un programme de 10 000 logements sociaux et économiques (dont 154 à Ouagadougou)
au Burkina pour répondre à une préoccupation de plus d’un burkinabè : l’accès à un logement.

Le ministre Vincent T. Dabilgou, dans l’entretien accordé à Sidwaya, explique le bien-fondé de la présente opération, de même qu’il se prononce sur les grands chantiers tels le code de la construction et de l’urbanisme, le projet grand Ouaga engagés par le département en charge de l’Habitat.

Sidwaya (S.) : Qu’est-ce qui justifie l’opération 10 000 logements sociaux et économiques ?

Vincent T. Dabilgou

Vincent T. Dabilgou (V.T.D.) : Le logement, qu’il soit économique, social ou de prestige, suscite l’engouement justifié de nos concitoyens.
Les burkinabè sont sans habitations dans les villes. A partir des éléments d’estimation, l’étude ayant conduit à la création de la Banque de l’habitat montre qu’à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso la demande en logement est respectivement de 8 000 et 6 000 unités par an. Des centaines voire des milliers de fonctionnaires ayant au moins 15 ans de service ne disposent pas encore de leur propre logement.

Voilà autant de pressions, de demandes qui motivent l’opération 10 000 logements sociaux au Burkina. Mais, c’est surtout le fait que le président du Faso, dans son programme quinquennal "Le progrès continu pour une société d’espérance", a fait de la ville, en termes d’ambitions, le moteur de la croissance. Pour cela, elle doit fonctionner, être capable de produire de la richesse. Ce pari repose sur un habitat décent, faute de quoi cette ambition sera vaine. Le président du Faso a lui-même prêté une attention particulière à la question du développement urbain et du logement pour tous qu’exige la viabilité de la ville.

S. : Quel est le coût du programme de 10 000 logements sociaux ?

V.T.D. : Il ne faut pas aborder la question du logement surtout quand on parle de social ou d’économique en termes de coût de cette façon. Je le perçois dans le sens du courage que nous avons eu en lançant ce programme découlant d’une volonté politique des plus hautes autorités d’aborder une préoccupation aussi complexe. Si on vous donne 100 logements à distribuer, vous aurez des difficultés tant les demandeurs seront nombreux, diversifiés. Le plus important demeure le public cible.

S. : Dans ce cas, qui sera bénéficiaire et à quelles conditions ?

V.T.D. : Nous allons privilégier les burkinabè les plus démunis même si parmi eux, existent des gens qui ont besoin d’une aide totale à 100% pour pouvoir accéder à ces logements. Nous commencerons par les salariés ayant un salaire inférieur ou égal à 100 000 francs CFA qui est tel qu’ils ne peuvent se construire un logement. Nous allons travailler avec la forte contribution de l’Etat à réduire les charges liées aux taxes pour que le logement construit soit le plus social possible. Les conditions d’accès à ce logement stipulent que le demandeur soit salarié, être domicilié à la Banque de l’habitat car la présente opération a été montée de manière intelligente et avantageuse. Ensuite, il ne faut pas posséder déjà un logement ou une parcelle. Ceci afin de ne pas laisser libre cours à toutes les spéculations, ce qui va nous faire manquer la cible visée et de ne pas satisfaire par là même la vraie demande.

Nous allons être très regardants sur ces aspects afin que ceux qui vont bénéficier de ces logements sociaux soient ceux qui sont véritablement dans le besoin. Nous pensons pouvoir réussir ce programme qui prévoit d’offrir 154 villas à Ouagadougou dans quelques mois. C’est une opération pilote qui va mesurer nos capacités à atteindre le public cible pour ensuite l’étendre à tout le territoire national en apportant les corrections nécessaires pour construire les 10 000 logements les cinq ans à venir.

S. : Comment ces 10 000 logements vont-ils être gérés ? Par les municipalités, par l’Etat ou une structure indépendante ?

V.T.D. : Nul ne peut aborder seul la question du logement dans le contexte actuel. L’Etat à lui seul ne peut résoudre cette question en étant le seul leader dans la production de logements sociaux. L’urbanisation doit être abordée dans un esprit de partenariat.
Nous entretenons un partenariat très fort avec la commune de Ouagadougou car le logement est installé dans l’espace communal. Pour cette opération ponctuelle de 154 villas dans la capitale qui seront construites avec comme maître d’ouvrage le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme à travers le Centre de gestion des cités (CEGECI), celui-ci va garantir la bonne exécution des villas dans les règles de l’art, aux normes techniques et sécuritaires.

Afin que ceux qui vont y habiter se sentent à l’aise, dans le confort, dans les conditions de sécurité maximales. Vu que le CEGECI a une vocation à gérer les cités, il va donc accompagner le processus de gestion jusqu’à l’acquisition totale de la propriété de la personne bénéficiaire. Etant entendu qu’un bâtiment vit, se restructure se rénove, nous verrons avec le CEGECI, le soutien de la Banque de l’habitat et les locataires comment asseoir un mécanisme d’appropriation de leur parcelle dans l’entretien, le réaménagement et de la fonctionnalité des villas.

Nous ferons en sorte que la zone soit accessible, suffisamment assainie, que la voirie soit en bon état. C’est en conjuguant les efforts en partenariat avec les municipalités, les partenaires au développement que nous pourrons résoudre les problèmes d’urbanisation. Je voudrais par ailleurs remercier le maire de la Commune de Ouagadougou pour l’intérêt qu’il a porté à notre projet et à l’ensemble des communes qui abriteront ces logements sociaux. Le fait d’étendre les 10 000 logements sociaux et économiques à l’ensemble du territoire répond au souci que la question du logement est à la fois préoccupante à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso mais ailleurs également notamment dans les villes moyennes. Notre volonté est de répondre aux préoccupations les plus urgentes des burkinabè, à savoir l’accès au logement.

S. : Les cités construites sous la Révolution ont été remodelées plus tard par leur propriétaire. Avez-vous pris des mesures pour que l’harmonie dans la cité se maintienne ou a contrario l’acquéreur est-il libre de disposer de sa villa à souhait ?

V.T.D. : Une fois la villa acquise, le propriétaire est libre de l’agrandir, d’introduire des modifications en fonction de ses goûts et surtout de l’évolution de ses capacités financières pour cadrer avec son niveau social présent. Ceci découle du fait que la vie impose des évolutions. On peut vivre de telle ou telle façon aujourd’hui et vouloir demain changer cette façon de vivre, d’être à l’aise chez soi, de même que les commodités internes. Ces logements seront installés sur des parcelles dont la superficie varie entre 250 et 300m2. Le plan type autorise toute personne en fonction de ses moyens (mais retenez qu’au début le logement est social) d’y introduire des changements en quittant le statut de social pour tendre vers celui plus aisé. Le salon, les chambres peuvent être transformés en ajoutant d’autres commodités de service comme des toilettes plus grandes, des cuisines plus modernes...

S. : Après l’initiative des 10 000 logements sociaux et économiques, quel est le prochain grand chantier de votre département ?

V.T.D. : L’opération 10 000 logements est une réponse à une demande pressante des burkinabè à laquelle nous nous devions de répondre. Nous avons une orientation qui découle même du programme du président Blaise Compaoré. Les actions sont clairement identifiées. Notre jeune département ministériel est né de la volonté du chef de l’Etat d’asseoir les conditions de maîtrise du phénomène de l’urbanisation dans les villes. Nous devons développer une politique accessible pour la production de l’habitat pour tous. Pour y arriver, en termes d’actions, il faut que le département se donne les moyens d’avoir des outils réglementaires. Ce souci a conduit au lancement du code de l’urbanisme et de la construction, il y a trois semaines.

Ce code est le document rassemblant l’ensemble des acteurs autour d’une codification claire et leur responsabilisation dans la construction, toutes les phases de production des lotissements et de la réglementation en matière d’urbanisme. Une politique doit sous-tendre le code. Nous avons par conséquent en chantier en ce moment l’élaboration d’une politique nationale de l’habitat et du développement urbains. Ce document sera notre feuille de route mais aussi notre élément fédérateur où les collectivités locales (les maires, les présidents des conseils régionaux, les gouverneurs) vont se retrouver parce que donnant des orientations très claires sur ce que nous devons faire aujourd’hui pour que cela ait un sens demain. Nous prendrons des dispositions idoines pour que ces orientations soient soutenues par l’Etat et les partenaires au développement.

Nous avons foi que d’ici novembre 2007, ce document va amorcer sa phase de validation aux niveaux ministériel et gouvernemental pour être adopté enfin par le parlement. Ce processus nous permettra d’engager une politique de maîtrise de l’urbanisation, de maîtrise de nos capacités à produire des logements pour tous.

S. : Ne pensez-vous qu’il faille limiter les lotissements au regard de l’extension exagérée et incontrôlée des grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso par un mode nouveau de construction comme en hauteur ?

V.T.D. : (Rires) C’est vrai, nous abordons la question cruciale et préoccupante de l’urbanisation de manière pragmatique. Le visage actuel de la capitale donne à réfléchir. Les statistiques sur l’urbanisation sont passées respectivement de 6,4% en 1975, à 12,7% en 1985, 14% en 1991 et aujourd’hui à 18%. Les projections font sortir qu’il sera de 24% en 2010, 40% en 2030. Vous voyez donc que l’urbanisation galope à pas de géants. L’étalement des villes a un coût sur les réseaux (eau, électricité, téléphone), on paie plus cher pour amener ces services, de même que la voirie. On gagnerait donc à créer des tissus urbains plus denses, plus bénéfiques pour tous, notamment l’ONATEL, la SONABEL, l’ONEA qui auront plus besoin d’un réseau au 1 km dense avec plus de personnes à desservir que l’inverse.

Nous travaillons pour Ouagadougou et Bobo-Dioulasso à circonscrire les lotissements en faisant en sorte que les parcelles dégagées soient effectivement mises en valeur. Notre politique de logement social va s’orienter vers les personnes ayant des parcelles délivrées par l’administration compétente à elles et qui n’ont pas les moyens de les mettre en valeur. Nous identifierons dans les secteurs public et privé des citoyens qui se trouvent dans cette situation pour les aider à accéder à un logement par la mise en valeur de leur parcelle. Cela va contribuer à densifier le tissu urbain en donnant la possibilité à ceux qui ont des parcelles de construire des maisons.

S. : Où en êtes-vous avec le projet grand Ouaga ?

V.T.D. : C’est un grand projet né de la volonté de faire de Ouagadougou le moteur du développement. Les villes doivent produire des richesses, qui concourent au rayonnement de l’économie locale, nationale et régionale. Le projet grand Ouaga est parti du constat qu’autour de la capitale se concentrait un habitat très dense qui fonctionnait à partir de Ouagadougou.

On veut ainsi créer des pôles de développement autour de Ouagadougou pour insérer les banlieues de manière fonctionnelle et économique dans l’économie et la fonctionnalité du territoire communal de la capitale. Le schéma directeur de la ville de Ouagadougou après 10 ans de mise en œuvre a besoin d’être révisé, de corrections pour introduire de nouvelles dimensions dans le souci de toujours améliorer la fonctionnalité de la ville. D’ici la fin de l’année, je pense que le nouveau schéma directeur amélioré sera disponible. Il va inclure les nouveaux concepts comme les échangeurs en construction, la circulation, les déplacements urbains, l’emplacement des industries (polluantes ou pas) tout en déplaçant certains centres publics trop concentrés au Centre-ville vers d’autres zones périphériques du grand Ouaga. Toutes choses qui vont concourir à donner à la ville toute sa fonctionnalité économique.

S. : Avez-vous un appel à lancer aux burkinabè ?

V.T.D. : Je voudrais dire que notre démarche sera consensuelle. Nous apprendrons à diagnostiquer les problèmes d’urbanisation ensemble (citoyens, collectivités locales, les PTF) pour y apporter ensemble des solutions. De sorte que nous soyons à la hauteur de la mise en œuvre des décisions prises. Nous voudrons aussi inviter les médias publics ou privés à accompagner notre département sur les différents chantiers. Nous faisons appel à l’ensemble des acteurs (architectes, géomètres agréés, les ingénieurs, les urbanistes, les associations de défense de logements) qui constituent pour nous des partenaires essentiels. Je les rassure qu’ils seront avec nous et nous espérons les associer pour être des vecteurs dans notre capacité à innover, à trouver des solutions à la mesures des moyens disponibles pour faire de l’urbanisme des villes, une urbanité qui a une ossature urbaine adéquate afin que les citoyens y vivent à l’aise.

Interview réalisée par S. Nadoun COULIBALY et
Yolande GOUNABOU (stagiaire)

Sidwaya

* HLM : Habitat à Loyer Moyen

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Vos commentaires

  • Le 24 juillet 2007 à 09:16, par Pythagore En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

    Belle initiative à saluer. Il faut cependant qu’on ne se trompe pas de cible et que les logements en question soient décents. Espérons que la rapidité avec laquelle on veut faire ces villas ne prime pas sur leur qualité. Ensuite il y a aussi les burkinabé non salariés (chercheurs d’emploi) qui sont les plus nombreux qui ne sont pas éligibles. Puis les burkinabé moyens qui sont nombreux aussi à ne pas avoir de logements. Qu’est ce qu’un salaire d’un peu plus de 100000 peut supporter en termes d’acquisition de parcelle et de construction ? On sait comment c’est la croix et la bannière pour avoir une parcelle dans les villes comme Bobo et Ouaga. Imposssible de rivaliser avec les plus nantis qui se taillent toujours la part du lion à chaque lotissement..Une parcelle lotie il y a peine quelques mois vous coutera plusieurs millions déjà ! Sans compter que le matériel de construction connait une inflation sans pareille... Oui pour des logements sociaux mais nous voulons surtout une société dans laquelle nous pouvons travailler et vivre correctement de notre travail en toute décence, justice et sécurité. C’est cela une société d’espérance et de progrès continu...

  • Le 24 juillet 2007 à 09:53, par sawa En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

    On revisite les idée que sankara a eu il y a 20 ans ????

    • Le 24 juillet 2007 à 10:49, par Lefaso.net En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

      Est-ce que c’est interdit ? Quand on ne fait pas comme Sankara, vous vous plaignez, quand on fait comme lui, vous vous plaignez !

      Du reste rien ne prouve que c’est Sankara seul qui avait les bonnes idées. Ce n’est pas parce qu’il prenait la décision finale que c’est lui seul qui avait les idées...

      La révolution ne se réduit pas à Sankara ; il faut respecter tous ceux qui ont participé.

      • Le 24 juillet 2007 à 12:15 En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

        C’est pas interdit, mais cela fait alors un retard de 20 ans, vu qu’on a passé tout ce temps à chercher surtout à effacer tout ce qui pouvait faire croire que la révolution avait eu du positif !

      • Le 24 juillet 2007 à 16:20, par sawa En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

        1 : Je me demande en relisant mon message "On revisite les idée que sankara a eu il y a 20 ans ????" ou j’indique qu’il est interdit de le faire

        2:Pourquoi prendre la mouche et s’enerver sur cette question ?

        3 : Ce que je pense c’est que l’idée de creer des logements accessibles au peuple est une idée que Sankara a eu il y a 20 ans. Entre temps on a laissé tomber l’idée, on a contruit une nouvelle presidence, un Ouaga 2000 pour les riches, un projet Zaca pour les riches, un projet d’aeroport dans le village de notre president, un projet d’autoroute pour se rendre plus rapidement dans le village de notre president etc etc..

        Maintenant qu’on a bouffé les millars, on prend les miettes pour construire de maisons pour le peuple (car le peuple a vu pousser Ouaga 2000 et qu’il n’est pas content)

        • Le 24 juillet 2007 à 21:29, par Rose En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

          Arrêtez de tergiverser. Il n’y a pas de mal à reprendre des idées vieilles de 20 ans et les réactualiser pour peu qu’elles soient constructives. Et puis on n’a jamais dit que la révolution a été négative sur toute la ligne ? Je pense que c’est une belle initiative qu’il faut saluer et surtout soutenir par des critiques constructives.

  • Le 24 juillet 2007 à 14:19, par Pierre En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

    Pourquoi limiter des logements sociaux aux salariers qui ont moins de 100 000 milles francs par mois ?
    je pense que cette clause restrictive ne se justifie pas du tout dans le contexte des travailleurs du Burkina.

    On peut bien avoir moins de cent mille francs comme salaire et etre plus nantis que quelqu’un qui a 150 000 mille francs. Ceci se justifie par les avantages liés au metier, vous etes d’avis avec mois qu’un fonctionnaire qui exerce aux impots en catégorie B avec les missions et autres avantages liés à sa fonction n’a rien à envier à un enseignant de catégorie A1.
    Avez vous deja entendu parler de missions pour un enseignant ?

    Autre exemple : Savez vous que la majeur partie des douaniers ont moins de 100 000 mille francs par mois ! tout le monde sait les avantages liés au metier de douanier.

    Si effectivement cette operation est à but social il est impératif de revoir cette condition sur le salaire qui à mon sens ne se justifie pas dans notre contexte .

    • Le 24 juillet 2007 à 16:20 En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

      Arrêtez de vous plaindre à tout bout de champ. Les critères fixés par l’état sont justifiés. On ne va pas prendre en compte tous les facteurs du monde entier pour juger si un fonctionnaire peut ou non bénéficier d’un logement. L’état ne peut prendre en compte que ce qu’il donne à ses fonctionnaires. Maintenant considérer ce qu’ils gagnent à côté c’est comme chercher une aiguille dans la paille.

      Vraiment j’en ai marre de ces gens qui ne savent rien d’autre faire que de dire du mal de tout ce qu’on propose. Comment voulez vous que l’état tienne compte de ce que chaque fonctionnaire gagne par la corruption. S’il pouvait le faire, ces fonctionnaires seraient déjà radiés de la fonction publique.

  • Le 18 août 2007 à 22:40, par M. Hess En réponse à : > Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

    Je ne peux que saluer cette initiative. Sur la politique de logement, les autorités burkinabé, depuis au moins la Révolution font la différence. Si on compare avec certains pays voisins, Togo et Bénin par exemple pour ne pas les citer, ils ont plus d’efforts à fournir sur ce point. Ceci dit, j’aimerais humblement contribuer aux échanges en disant 3 choses :

    1 - A l’avenir, il faut veiller que de telle initiative soit plus débattu avant d’être lancé. Il y a t-il eu des consultations populaires ? la société civile a t-elle été associée ? Il faut veiller à l’avenir à ouvrir un large débat même sur Internet. Il y a de bonnes idées constructives qui sortent mais semblent arriver tardivement. Ce serait bien si l’État peut en tenir compte pour la suite surtout en province. C’est cela la démocratie simplement !

    2 - L’option de ne s’adresser des salariés (modernes) est l’option la plus pratique mais élude d’autres ascpets non mégligeable telle que la mixité des populations. Eh oui, il est aussi important que les enfants de ces quartiers jouent et aillent à l’école avec des enfants de commerçants et autres travailleurs informels. Ailleurs à la place de "salaire net" mensuel, on parlerait de "revenu familial net" annuel. Si Madame et Monsieur sont salariés à 90 000 chacun, cette famille est plus nantie qu’un couple dans le quel il y a un salarié qui gagne 125 000. De même, les salariés qui ont des avantages financiers liés à leur emplois (douaniers, fiscalistes, ...) on parlerait pas de leur salaire mais de leur revenu net annuel. Quand au fruit de la corruption, il faut accentuer le combat.

    3 - Mon coup de guele : A la question de savoir combien coûte le projet ? Monsieur le ministre répond par l’esquive. C’est normal pour un politicien ! Ces personnes n’aiment pas généralement les questions pertinentes. Mais le journaliste lui ne fait pas son travail qui consiste en pareil cas d’insiter. On veut savoir le prix. Puisque c’est tout le peuple qui doit consentir l’effort. Il faut les politiciens aussi arrêtent de faire comme si la population n’a pas droit de regard sur les actions de l’État.

    Plein succès à cette belle initiative !

  • Le 20 juillet 2013 à 13:38, par BANDAOGO SALAM En réponse à : Accès au logement : 10 000 HLM pour les Burkinabè à faibles revenus

    savoir si ces logements sont-ils disponible si oui quelles sont les modalités d’accès merci

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