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Commerce des imperméables : Retard des pluies, ralentissement des affaires

Publié le samedi 21 juillet 2007 à 12h09min

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La vente des imperméables, une activité saisonnière, est une alternative pour bon nombre de commerçants burkinabè en saison pluvieuse, pour réaliser des profits. Mais cette année, ce commerce n’est pas encore florissant à Ouagadougou, compte tenu des pluies qui tardent à venir.

“Cette année, vraiment, les imperméables ne se vendent pas encore bien !”. Une telle affirmation qui frise un peu une lamentation, est d’Adam Sawadogo, vendeur de vêtements et d’autres articles aux abords de la voie jouxtant la forêt “Bangré Weogo”.

Chaque année, à la même période (juin-novembre), Adama se reconverti en vendeur occasionnel ou du moins, joint la vente des imperméables à son commerce habituel. Comme lui, bon nombre des ses collègues pratiquant la même “activité” commerciale, se plaignent. En effet, la saison des pluies qui tarde à s’installer véritablement, n’est pas pour arranger leurs affaires.

“Les Ouagalais passent comme s’ils ne nous voyaient pas. Tout simplement parce que la pluie n’a pas encore commencé à les mouiller “, justifie Adama Sawadogo, dont la marchandise en question (une dizaine d’imperméables) attend des potentiels clients. Selon Adama, cela faisait quelques jours qu’aucun de ses imperméables n’a été acheté. Et il n’est pas le seul à vivre cette situation. Pas mal de petits commerçants attendent d’hypothétiques clients qui tardent à se manifester. Même son de cloche chez Ousséni Kaboré, aux abords de l’avenue Charles-de-Gaulle, en face de l’Université de Ouagadougou.

Pour lui, il y a sept (ans) qu’il est dans ce commerce des imperméables en plus des rideaux et des moustiquaires qu’il vend habituellement. Mais depuis deux ans, il ne réalise pas assez de bénéfices à cause des imperméables dit-il, de qualité douteuse venant d’Asie et vendus à un bas prix par certains commerçants. “Ceux que moi je vends sont importés du Nigeria déjà cousus. Il y a jusqu’à trois qualités et les pris varient entre trois mille cinq cent (3 500) et sept mille (7 000) francs CFA”.

Pourtant, à entendre Alassane Lalsaga, vendeur d’imperméables venant de Dubaï (uniquement), la différence de prix avec ceux venant de pays voisins n’est pas perceptible. Chez Alassane, le complet (manteau et pantalon) coûte environ sept mille cinq cents (7 500) francs CFA.

Le seul manteau est vendu, à bas prix, à quatre mille (4 000) francs CFA. Là aussi, la qualité a été évoquée. Car les prix varient en fonction de la qualité de l’imperméable. Alassane Lalsaga déclare avoir fait un bénéfice de plus de cent mille (100 000) francs CFA la saison pluvieuse écoulée (2006). “ Pour le moment, ça ne marche pas mais dans quelques jours, la clientèle va affluer car elle sera contrainte par la pluie”, poursuit-il, très pessimiste.

Les clients venant des provinces pour faire des commandes et les travailleurs des projets seraient les personnes qui font marcher les imperméables. De l’avis de la plupart des vendeurs d’imperméables à Ouagadougou, beaucoup de Ouagalais ne perçoivent pas encore la nécessité de se procurer ce vêtement presqu’indispensable en saison de pluie, car pouvant permettre de se mettre à l’abri de certains désagréments.

Alban KINI

Sidwaya

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