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Forêt classée de Gonsé : Désormais un site touristique

Publié le jeudi 19 juillet 2007 à 07h32min

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En sa séance du mercredi 04 juillet 2007, le Conseil des ministres, après délibération au titre du MECV, a adopté un décret portant déclassement de la forêt classée de Gonsé.

Le compte rendu du Conseil des ministres publié n’a pas décliné l’entièreté de la formulation dudit décret, qui, dans sa version finale adoptée, stipule que cette forêt ?domaniale classée de Gonsé sera transformée en forêt classée et réserve partielle de faune de Gonsé.

En réalité, la lecture et la compréhension qu’il faut en avoir est le changement de destination et de statut de cette forêt classée de Gonsé qui, désormais, va être transformée en parc animalier à vocation touristique, écotouristique et d’éducation environnementale. Le déclassement de son statut original répond aux principes réglementaires inscrits dans la loi portant Réforme agraire et foncière (RAF) et dans le code forestier burkinabé.

La procédure prévue dans ce cas de figure impose au ministère en charge des forêts d’introduire en Conseil des ministres un décret de déclassement et de changement de destination. C’est ce décret qui a été adopté le 4 juillet 2007 par le Conseil des ministres qui consacre désormais à la forêt de Gonsé un nouveau statut appelé ?« forêt classée et réserve partielle de faune de Gonsé ».

Ce décret adopté lance le processus de transformation physique de ladite forêt avec un réaménagement conséquent, l’introduction progressive d’animaux sauvages, le renforcement de la protection et la surveillance de cette entité. Suivra ensuite la transformation institutionnelle ou réglementaire avec les décrets d’application et de mise en œuvre en cours d’élaboration.

Gonsé reste protégée

En clair, cette nouvelle vocation écologique ne signifie pas que Gonsé perd son statut d’aire protégée. Bien au contraire, l’initiative de son classement actuel vise à intégrer d’autres objectifs dans la logique de gestion durable et partenariale qui va impliquer l’Etat, les communautés riveraines des collectivités locales et des opérateurs privés.

La procédure entamée pour créer une réserve partielle de faune à des fins touristiques, écotouristiques et d’éducation environnementale prévoit des dispositions réglementaires pratiques qui sont en cours d’achèvement et qui seront dans les toutes prochaines semaines portées à la connaissance du public.

L’ensemble des acteurs et la communauté nationale qui légitimement, ont eu des interrogations sur le contenu du décret adopté le 4 juillet peuvent désormais se rassurer et se convaincre que la forêt classée de Gonsé conserve et, mieux, renforce son statut et sa vocation en devenant une forêt classée et une réserve de faune. Avec une superficie de 6 500 ha et située à quelque 25 km à l’est de Ouagadougou, la forêt classée et réserve partielle de faune de Gonsé nourrit désormais l’ambition de : • conserver la diversité biologique ; • permettre une gestion rationnelle et une utilisation durable des ressources naturelles ; • promouvoir l’éducation environnementale, la recherche et la surveillance continue de l’environnement ; • préserver les pratiques traditionnelles compatibles avec les objectifs de la zone ; • soutenir le développement local.

En rappel, c’est par arrêté n°153/SE/F du 28 février 1953 qu’a été classée la forêt dite forêt de Gonsé, conformément aux dispositions du décret du 4 juillet 1935 portant régime forestier en Afrique occidentale française.

Ce classement visait le ravitaillement de l’agglomération de Ouagadougou en bois de chauffe tout en protégeant les écosystèmes fragiles et en conservant la biodiversité de la zone. Plus d’un demi-siècle après, et malgré plusieurs formes de gestion appliquée à cette forêt, cette entité forestière s’est graduellement dégradée et ne remplissait plus ses fonctions initiales.

C’est pourquoi son déclassement actuel pour sa transformation à travers un aménagement spécifique pour en faire un parc animalier renforcera, entre autres, Ouagadougou en sites touristiques et culturels en permettant aux citadins de visiter, dans le cadre d’un circuit intégré à la fois, le parc animalier de Ziniaré plus spécialisé en espèces animales exotiques, le parc urbain Bangré Wéogo orienté vers un parc de loisir, le musée de Manéga (site culturel), les crocodiles sacrés de Bazoulé, la ferme d’élevage faunique de Wedbila, le monastère de Koubri, le site de granit de Loango etc.

Le plan d’aménagement et de gestion prévoit une fréquentation annuelle de l’ordre de 15000 à 20 000 visiteurs dès la première année.

Le Directeur de la Communication et de la Presse ministérielle

René Ouédraogo

DCPM/MECV

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