L’élevage est un des piliers importants de l’économie burkinabè. Sa contribution au PIB (produit intérieur brut) se situerait entre 10 et 12%. Il est source d’emplois directs et connexes pour la plupart des habitants des villes et des campagnes (plus de 80% de la population active).

Le secteur de l’élevage participe à l’insertion du Burkina dans le commerce régional et international, à travers l’exportation du bétail et de la viande, de la volaille et des cuirs et peaux. Deuxième poste en importance après l’or blanc, l’élevage a une part dans la valeur des exportations, qui tournerait autour de 24 à 26%.

Aujourd’hui, l’élevage à travers ses systèmes traditionnels commence à montrer des limites à générer durablement des ressources, et des études révèlent que les Etats africains au sud du Sahara, comme le Burkina Faso, risquent, si on n’y prend garde, d’être confrontés d’ici 2025, à une pénurie de protéines d’origine animale.

L’élevage contre la pauvreté et pour la paix sociale

Pour éviter que le Burkina soit contraint d’importer davantage de lait et de produits laitiers, de viande et des œufs de consommation ; en somme, pour éviter une accentuation du déséquilibre de la balance commerciale, il importe de conforter la contribution du secteur de l’élevage à la lutte contre la pauvreté, à la préservation de la paix sociale et à une croissance soutenue et forte de l’économie.

Une complicité avec les PTF est donc nécessaire pour permettre le contrôle des principales épizooties, la réduction significative des importations de lait du fait des efforts qui ont été fournis pour, d’une part améliorer la production laitière locale et, d’autre part, promouvoir la transformation .

La rencontre du ministre des Ressources animales avec les PTF a été une occasion d’échanges sur la problématique du développement du secteur de l’élevage au Pays des hommes intègres, afin de partager avec eux quelques préoccupations relatives au domaine d’activités en question. Il s’est agi pour le ministre Sékou Bâ de solliciter leurs avis, suggestions et visions du développement de ce secteur ainsi que leur intérêt. Ce fut une prise de contact qui entendait jeter les bases d’un renforcement du partenariat entre les PTF et le ministère des Ressources animales.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur