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Coton biologique : Le marché américain s’ouvre aux Burkinabè

Publié le mercredi 18 juillet 2007 à 06h46min

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En dépit du fait que la filière ne soit pas au mieux de sa forme à l’heure actuelle, l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B) a réussi à signer un accord de partenariat d’achat d’une grande quantité de coton biologique avec de grandes firmes internationales dont le géant américain en lingeries féminines, Victoria’s Secret.

Avec ce partenariat scellé le lundi 16 juillet 2007 à Ouaga, le coton burkinabè s’invitera, dit-on, sur le marché américain et européen.

En rappel, c’était au cours de la soirée du mardi 31 janvier 2006 que des camions ont convoyé pour la première fois du coton biologique vers l’usine d’égrenage de Faso Coton à Gounghin.

Fruit d’un partenariat entre l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B), l’ONG Helvetas et les trois sociétés cotonnières (Sofitex, Faso Coton et Socoma), le programme de promotion de ce type de coton dans notre pays ne tardera pas convaincre plus d’un, après son démarrage effectif en juillet 2004.

Sans danger pour la santé des producteurs et l’environnement, le coton biologique ou bio (à ne pas confondre avec le coton biotechnologique ou OGM) est caractérisé par la non utilisation des produits chimiques.

Les techniques en vigueur au niveau de la culture du coton bio, indiquent les promoteurs, sont l’utilisation de bio pesticides à base de « neem » (un arbre qu’on trouve dans notre pays) et de plantes pièges tel que le gombo.

Avec donc ce coton, on assisterait à une réduction significative des coûts des intrants et un prix d’achat du kg du coton plus élevé que celui du coton conventionnel. De 14 tonnes de coton bio récoltés dans les zones de production de Fada à l’Est, de Pô au Sud, Tiéfora à l’Ouest et dans le Ioba au Sud-Ouest en 2004, les 1151 producteurs dont 42% de femmes ont produit plus de 347 tonnes en 2006/2007.

C’est au cours de la même année que cette production bio a été certifiée conforme aux règles et normes de l’agriculture biologique et a obtenu le label de conformité avec le commerce équitable.

Depuis septembre 2006, la firme américaine Victoria’s Secret, après avoir visité des zones de production vient de nouer un partenariat avec l’UNPC-B couvrant la période 2007-2012. Il s’agit pour cette grande entreprise, qui fait des chiffres d’affaires de 5 milliards de dollars par an dans le domaine de lingeries féminines, de contribuer incontestablement au renforcement de l’image du Burkina Faso aux Etats-Unis et dans le monde, au-delà des enjeux purement commerciaux et financiers.

En d’autres termes, la grande quantité de coton qu’achètera la firme américaine servira à produire une gamme de sous-vêtements et de tee-shirts « 100% burkinabè » pour le marché américain et européen.

Pour cela, d’autres signataires se sont joints à cet accord, notamment le géant Alok Industries, le plus grand producteur de tissus et de broderies de l’Inde, aura la charge de la filature et de la production du tissu tandis que le groupe MAS Holdings, leader mondial dans la fabrication des vêtements (basé au Sri Lanka en Asie du Sud) avec un chiffre d’affaires de 700 millions de dollars, produira ensuite les articles.

François Traoré de l’UNPC, côté Burkina et ses nouveaux partenaires Mark Newman conseiller stratégique de Victoria’s Secret, Nathan Silvagananathan, directeur de MAS Holdings et Dilip B. Jirwaraika, directeur général d’Alok ont tous salué cette collaboration qui permettra aux différentes parties de trouver satisfaction et notamment aux producteurs, en particulier les femmes d’avoir des revenus importants à même d’améliorer leurs conditions de vie et celles de leur famille. La visite des partenaires de l’UNPC-B dans notre pays se poursuivra jusqu’au 20 juillet 2007.

Cyr Payim Ouédraogo

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 20 juillet 2007 à 16:42, par Zaki En réponse à : > Coton biologique : Le marché américain s’ouvre aux Burkinabè

    Pourquoi le burkinabé aime tomber sur tout ce qui lui tombe dans la main ? Attention !!! De quelles garanties vous vous êtes entourés pour faire durer ces protocoles que vous signez à tout vent ? Comment faire pour que le bénéfices des producteurs s’inscrive dans la durée ? Réfléchissez à chaque fois que vous signez, sinon ces protocoles vont finir par être des pots de colle. A bon entendeur, salut !

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