Sortir un album à court terme, créer une école de musique traditionnelle avec comme activités l’initiation aux instruments de musique des terroirs burkinabè, ainsi se résument les ambitions de l’ensemble instrumental "Sid Ka Walmdé" qui signifie en langue moaga "la vérité ne se chuchote pas".

C’est pour marteler leur vérité, surtout musicalement, que le groupe a été créé en 2004. "La musique burkinabè manque de repères rythmiques puisque 90% d’artistes musiciens font de la musique étrangère", a soutenu le leader et joueur de bendré du groupe, Ablassé Segda. "Il faut moderniser nos traditions surtout les rythmes de nos terroirs", a-t-il souhaité.

L’ensemble instrumental "Sid Ka Walmdé" valorise entre autres le Djecka, le Warba, le Liwaaga (des rythmes burkinabè) dans une interprétation scénique où se côtoient le koni, le bendré, le tamar, le lounga, la calebasse et la flûte traditionnelle. Un ensemble d’instruments musicaux burkinabè qui portent haut l’identité culturelle du pays des Hommes intègres et permettent, selon monsieur Segda, de "ne pas confondre l’identité de l’artiste avec celle de sa musique".

En ce moment, l’ensemble instrumental "Sid Ka Walmdé", composé de Yacouba Zombra (koni), Lucien Yerbanga (flûte traditionnelle), David Kaboré (calebasse), Robert Tiendrébéogo (tamar) et Ablassé Segda (bendré), prépare activement les éliminatoires de la Semaine nationale de la culture (SNC) en catégorie musique traditionnelle instrumentale.

Alassane KERE

Sidwaya