LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Impôts : Inculquer le civisme fiscal à travers la communication

Publié le lundi 9 juillet 2007 à 08h25min

PARTAGER :                          

Grégoire Sankara, DG des Impôts

Les 4 et 6 juillet 2007, la Direction générale des impôts (DGI) a organisé,
à Ouagadougou, au profit du réseau des journalistes en informations économiques et sociales, un atelier de formation sur le thème : “Système fiscal burkinabè, perspectives pour plus de civisme fiscal”.

En vue de se rapprocher davantage de ses contribuables, la Direction générale des impôts (DGI) a opté pour la communication. Sachant que les médias constituent un tremplin efficace pour cette ambition, la DGI a organisé une formation à l’endroit des journalistes, les 4 et 6 juillet 2007, à Ouagadougou.

L’objectif principal de la formation était de donner aux hommes et femmes de médias les rudiments nécessaires afin que ceux-ci aillent divulguer l’information vraie sur la fiscalité. Toute chose qui devrait permettre aux populations de ne plus percevoir l’impôt comme une charge qu’il faut contourner, mais plutôt comme un devoir citoyen dont on devrait être fier de s’acquitter en toute loyauté.

En trois jours, les journalistes ont appris, là travers quatre modules, les généralités sur les impôts, la présentation de la DGI, le système fiscal burkinabè et les perspectives de la direction générale des impôts. Il ressort que l’impôt est “une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques”. (définition de Gaston GEZE).

La classification des impôts a révélé qu’il en existe une diversité. Plus d’une quarantaine, selon le directeur général des impôts, Grégoire Sankara. La fiscalité (ou le système fiscal) peut être définie comme l’ensemble des dispositions d’ordre juridique en vigueur dans un pays à un moment donné. Ces dispositions établissent les impôts et organisent leur mode de perception. Le système fiscal burkinabè a trois caractéristiques essentielles. Il est d’abord déclaratif, conférant un droit de contrôle de l’administration. Le système déclaratif permet au contribuable de faire sa déclaration d’impôt et d’en acquitter le montant.

Devenir un service de référence

Ensuite, le système fiscal burkinabè est à trois (3) régimes d’imposition. C’est-à-dire que les contribuables sont répartis dans trois régimes en fonction de leur chiffre d’affaires, de la nature de leurs activités et de leur forme juridique. Enfin, c’est un système fiscal cédulaire. Ce type d’imposition consiste à soumettre chaque catégorie de revenus (ou cédules) à un impôt dont les règles, les taux et les modalités de recouvrement sont adaptés à la nature de revenu et tiennent compte de ses caractéristiques.

La Direction générale des impôts est chargée de l’élaboration et de l’application de la législation en matière de fiscalité intérieure, domaniale, foncière et cadastrale (du cadastre). Elle est structurée en services rattachés, en services centraux, et services extérieurs assurant, chacun, une part de mission.

Selon le directeur général des impôts, Grégoire Sankara, la vision de la DGI “est de devenir en 2015, grâce aux efforts de tous, une administration de service de référence, moderne, performante dans la mobilisation des ressources internes pour le financement du développement”.

Pour atteindre cet objectif, la DGI s’est fixée trois orientations. Premièrement, accroître les recettes fiscales. La finalité est d’obtenir un taux de pression de 17% en phase avec les critères de convergence de l’UEMOA. Deuxièmement, améliorer l’environnement des affaires et l’image de la DGI grâce à la qualité du service rendu à l’usager. Enfin, améliorer les performances de la DGI par le renforcement des capacités institutionnelles. Pour M. Sankara, le plan stratégique 2007-2015 traduit la volonté de modernisation de la DGI pour mieux exploiter le potentiel fiscal.

La formation des journalistes a été assurée par le directeur général des impôts, Grégoire Sankara, la directrice de la législation et du contentieux, Mme Fati Balma et le chef de service législation, Barthélémy Dabré.

Gabriel SAMA
Alban KINI

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)