LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Gestion des ressources : Eviter le tâtonnement !

Publié le jeudi 5 juillet 2007 à 07h02min

PARTAGER :                          

Les Burkinabè sont de grands travailleurs. Cela ne fait aucun doute, puisqu’ils l’ont maintes fois démontrer aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Malgré, cette volonté de fer, le pays demeure toujours à la traîne.

L’une des raisons est que malheureusement, le Faso n’a pas été gâté par la nature. Pas de pétrole, pas de débouchés sur la mer, pas même de richesses dans le sous-sol. A cela s’ajoute sa situation de pays sahélien devant faire face de plus en plus aux menaces causées par les changements climatiques.

Toutefois, il est temps que les populations avec en tête, les premiers responsables du pays, s’activent à mettre fin à certaines tares qui freinent le développement du pays et sapent les efforts déployés chaque jour pour les bonnes volontés.

D’une part, il y a ces éternels recommencements à n’en pas finir. Tel ministre ou tel directeur a entrepris une action, son prédécesseur, au lieu d’aller de l’avant, vient tout remettre en cause, qu’il s’agisse des idées ou même des bâtiments. Le manque de suivi des projets et programmes de développement constitue également un handicap majeur dans le processus de lutte contre la pauvreté. Chaque jour que le bon Dieu fait, un projet est lancé au Burkina Faso.

Malheureusement, si l’on est prompt à procéder aux lancements de projets, leur suivi-évaluation préoccupent très peu de personnes, encore moins leurs bilans. Un autre phénomène aussi déplorable, est le tâtonnement dans la gestion des services publics, surtout en ce qui concerne la politique à adopter.

Il est vrai que depuis un certain temps , on parle de politique nationale de ceci, de politique nationale de cela, mais il est aussi vrai que celles-ci ne sont pas bien appliquées et parfois même, pas du tout. Les documents élaborés servent à meubler les tiroirs au lieu de servir pour construire le pays. Au pire des cas dans certains secteurs, il n’y a aucune orientation officielle après plus de 40 ans d’indépendance. C’est le sauve-qui-peut.

Cependant, l’on ne peut nier que beaucoup d’efforts ont été faits ces derniers temps par les gouvernements, même s’ils demeurent insuffisants. L’élaboration d’une politique nationale sur le foncier, d’un programme d’adaptation aux changements climatiques et le processus de modernisation engagé dans la fonction publique, sont entre autres, des initiatives à saluer. Car dit-on, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il suffit seulement d’avoir un peu de volonté et d’y mettre les moyens.

Fatoumata Sophie OUATTARA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)