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Ressources animales au Burkina : La rentabilité de l’élevage préoccupe les acteurs

Publié le jeudi 5 juillet 2007 à 07h06min

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Le ministre des Ressources animales, Sékou Bâ, dans le cadre d’une série d’échanges à son initiative, a rencontré des acteurs du monde de l’élevage, mardi 3 juillet, à Ouagadougou.

"Nous sommes là ce matin pour vous écouter et vous faire savoir que nous sommes disponibles à vous accompagner partout où le besoin se fera sentir". C’est en ces termes que le ministre des Ressources animales, Sékou Bâ, a situé le contexte de sa rencontre avec les éleveurs qui s’est déroulée, mardi 3 juillet 2007, à Ouagadougou.

Depuis sa nomination, le ministre Sékou Bâ a entrepris une série de concertations avec les principaux acteurs de l’élevage burkinabè. A la rencontre de Ouagadougou, les éleveurs ont massivement fait le déplacement pour discuter avec leur ministre de tutelle. Ainsi, lorsque l’occasion a été donnée aux participants de s’exprimer, bon nombre de préoccupations ont été soulevées.

Il s’agit de l’amélioration de la filière lait, de la question de la prise en charge des éleveurs, de la professionnalisation du secteur de production et de transformation de la viande, etc.

Les intervenants dans la filière lait, par exemple, ont déploré le fait que le Burkina Faso continue d’importer du lait à coûts de milliards de francs CFA tandis que le pays a des potentialités qu’il suffirait de développer. Comme alternative à la cherté des sous-produits agro-industriels, certains éleveurs ont suggéré que les graines de coton (actuellement exportées) soient utilisées localement pour des besoins de l’élevage.

L’instauration de certaines espèces grâce à l’amélioration génétique, a été saluée par les éleveurs. "Mais ces espèces améliorées telles que le zébu Azawak, sont encore inaccessibles pour bon nombre d’entre nous", ont reconnu les éleveurs. L’élevage péri-urbain qui manque de zones de pâturage, ainsi que la disponibilité du fourrage a été également évoqués comme préoccupations.

Le ministre Sékou Bâ a affirmé être prêt à prendre au profit des éleveurs, des mesures nécessaires pour le développement de leurs activités pastorales. Il a, par ailleurs, rappelé la place importante de l’élevage dans l’économie nationale. "L’élevage constitue un secteur stratégique pour le Burkina Faso. Il occupe le premier rang des recettes d’exportation", a-t-il précisé.

De l’avis du ministre, des études ont révélé que le Burkina Faso est avantageux en matière d’élevage par rapport à d’autres pays de la sous-région. Avec un cheptel très riche, "nous devons davantage exporter de la viande en quantité et en qualité puisque les potentialités (animaux et hommes) existent", a laissé entendre le ministre.

Alban KINI
Véronique NIKIEMA
(Stagiaire)


Les acteurs du secteur de l’élevage se prononcent sur l’initiative du ministre Sékou Bâ

Abdarhamane Traoret, chargé d’études au Complexe avicole de Dogona (CADO) : "La décision du ministre de venir s’enquérir des préoccupations des acteurs de l’élevage, est à saluer. Nous espérons à ce propos que les problèmes réels des éleveurs seront exposés et que le premier responsable de l’élevage tentera, avec ses collaborateurs, d’y trouver des solutions. Nous reconnaissons qu’il y a des problèmes que les éleveurs eux-mêmes, peuvent résoudre.

Cependant, la résolution de certaines questions révèle de la compétence des plus grandes autorités. En ce qui concerne notre secteur avicole par exemple, nous devons travailler en concertation avec le ministère pour résoudre le fléau de la grippe aviaire. Les échanges avec le ministre peuvent permettre de développer davantage le secteur des ressources animales. Et quand on sait que le secteur contribue beaucoup à la lutte contre la pauvreté, on comprend alors aisément la portée de l’initiative du ministre".

Madame Alimata Kéita/Sawadogo, présidente de la Maison de l’aviculture : "Nous tenons beaucoup au développement de l’aviculture. C’est à juste titre que nous saluons cette initiative qui nous permet d’échanger directement avec le ministre en charge des Ressources animales. Seulement, nous souhaitons vivement que des actions concrètes, au profit des éleveurs, soient prises à l’issue de cette rencontre. Déjà, la dynamique de la nouvelle équipe ministérielle est louable. Cela démontre d’une véritable volonté politique de relancer les filières de l’élevage au Burkina Faso".

Allaye Bah, au marché de bétail de Ouagadougou : "Il faudrait que le ministère nous aide au niveau des aliments du bétail. Nous avons d’énormes difficultés pour avoir les produits pour l’alimentation des animaux. Nous pensons que la rencontre avec le ministre peut avoir des retombées positives. Par ailleurs, l’engagement du ministre à nous accompagner est réconfortant. En l’espace de moins d’un mois, nous sommes déjà à la deuxième rencontre avec lui. Vivement que son dévouement se matérialise par des actes et réalisations palpables".

Propos recueillis par Alban KINI et Véronique NIKIEMA (Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 juillet 2007 à 15:05 En réponse à : > Ressources animales au Burkina : La rentabilité de l’élevage préoccupe les acteurs

    Trop de parôlent tuent l’actes !!! il faut agir à un moment donné.
    On sait que le Burkina est capable de produire ses produits Agro-alimentaire et qui serait surtout de grande qualité au même titre que le Bio qui fait la mode ici en Occident.Mais le soucis c’est de savoir si l’Etat par le ministere de tutel optera pour une le Peuple ou restera comme depuis la nuit des temps sur le bien être de quelques personnes déjà bien garnis de CFA !
    Si non, on sait comment faire pour y remedier à cette problématique.
    Donc arrêtez de dire et de redire que l’Agriculture avec un grand A, a une grande place dans l’Economie en publique alors que les données sur le site du ministère des ressources animales disent que l’Etat n’accorde que très peu de son budget annuel à ce secteur si capital sur tous les termes. Et oui on préfère récrutrer des Hommes de tenus que je respecte mais aujourd’hui sont très suffissant et comme ils ne sont pas assez régulé ( par la retraite ou en guerre ) et ben ces derniers n’ont forcement pas autres choses à faire qu’à s’en prendre à la Population civile. Notre pays n’est pas engagé en guerre comme les USA alors pourquoi recruter tous les ans des Hommes de Tenus ? Mettez cet argent dans les domaines de la Santé, de l’Education, de l’Agriculture et vous verez que ça ira mieux.
    Je reviens à cette phrase qui en dit beaucoup si on l’exploite au mieux !! : Produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons !!

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