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Processus de paix en Côte d’Ivoire : Compaoré et Gbagbo confiants en l’avenir

Publié le mercredi 4 juillet 2007 à 07h08min

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Compaoré et Gbagbo

En marge du IXe Sommet de l’Union africaine, les présidents burkinabè et ivoirien, Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo se sont entretenus sur l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire. Ils ont commenté la tentative d’assassinat du Premier ministre, Guillaume Soro et réaffirmé leur volonté d’œuvrer résolument à la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou.

Blaise Compaoré, président du Faso, facilitateur du dialogue direct ivoirien : "J’ai vécu ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire avec beaucoup de tristesse. J’ai réitéré ma sympathie au président Gbagbo, au peuple ivoirien et bien sûr, au Premier ministre Guillaume Soro. Ce qui est important est que je suis réconforté par les messages reçus du président ivoirien et de son Premier ministre. Ceux qui voulaient faire obstacle au processus de paix ont échoué et nous devons continuer d’avancer".

Laurent Koudou Gbagbo, président de la Côte d’Ivoire : "Je suis venu échanger avec le président du Faso sur le processus de paix enclenché en Côte d’Ivoire étant donné qu’il en est le facilitateur. J’ai très mal vécu l’incident survenu la semaine dernière à Bouaké. C’est mon Premier ministre qui a été attaqué. Il y a eu une tentative d’assassinat sur le chef de gouvernement de la République de Côte d’Ivoire.

En tant que chef d’Etat, c’est une mauvaise situation pour moi, une mauvaise phase pour le processus de paix. Heureusement, tout est en train de rentrer dans l’ordre. La loi a repris le dessus. J’ai personnellement dépêché deux délégations auprès du Premier ministre. Il se porte bien. Il travaille. Pour le moment, tout se passe bien. La paix n’arrange pas tout le monde. Certains ne voient pas d’un bon oeil l’Accord politique de Ouagadougou.

Quatre mois seulement après sa signature, nous avons réalisé plus de progrès qu’il n’en a été en quatre ans. C’est cette avancée qu’il faut retenir pour mieux analyser la mécontentement actuel des uns et des autres. Nous étions arrivés à une situation de ni guerre ni paix qui arrangeait beaucoup de personnes. Il y a des gens qui en tiraient profit. L’eau était assez trouble et permettait à chacun de manger.

Aujourd’hui, l’on veut clarifier les données et aller résolument à la paix. L’incident de Bouaké ne retardera pas le processus de paix. Tout le programme défini dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou est maintenu. Malgré l’attaque, le Premier ministre a veillé le même jour à l’installation du président de la Cour d’appel de Bouaké pour laquelle il s’est déplacé. Les magistrats sont également installés. Je signerai un décret la semaine prochaine pour l’installation des préfets et les audiences foraines vont commencer.

Tout est en train d’être mis en place et en œuvre. Le seul point décalé, c’est le bûcher de la paix. Parce que cette étape nécessite la présence de certains chefs d’Etat. Pour cela, il faut que nous assurions que nous maîtrisons la situation avant de les inviter pour cette manifestation. Elle sera décalée de deux à trois semaines.

Toutefois, tout le reste du programme fondamental est maintenu. Nous irons vers les élections. Le président Compaoré a signifié qu’elles pourraient se tenir au premier trimestre 2008. C’est possible que les élections aient lieu effectivement à cette période".

Propos recueillis par Jolivet Emmaüs

Sidwaya

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